Après neuf tours de scrutin, la dentiste María Elisa Quinteros Cáceres a finalement été élue comme nouvelle présidente de la Convention constitutionnelle, à la fin du mandat de l’universitaire mapuche Elisa Loncon Antileo.
Après l’élection du président Gabriel Boric qui prendra ses fonctions le 11 mars, l’Assemblée Constituante du Chili a choisi sa présidente mercredi 5 janvier au 9ème tour d’un scrutin long et compliqué. María Elisa Quinteros, 39 ans, chirurgienne-dentiste, épidémiologiste, est féministe, écologiste, de gauche. Elle avait été élue à la constituante en 2020 avec le soutien d’assemblées de quartiers nées d’un mouvement social contre les inégalités en 2019. Et elle succède à une femme : Elisa Loncón, universitaire issue du peuple autochtone mapuche.
Né le 20 décembre 1981 à Talca, dans la région de Maule, Maria Elisa Quinteros, dentiste de l’université de Talca, a travaillé pendant huit ans au département de la santé de Hualañé, où elle a présidé l’association du personnel. Elle est également titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en santé publique de l’université du Chili.
Parmi ses fonctions de présidente, Mme Quinteros sera chargée de coordonner la convention pour parvenir à l’approbation de la nouvelle Charte fondamentale avant juillet de cette année, dans une assemblée qui se distingue par sa diversité politique.
Après trois mois d’élaboration de son règlement intérieur et de conception des différentes commissions thématiques – une tâche accomplie en un temps record – l’instance a décidé d’entamer le débat de fond sur les normes constitutionnelles le 18 octobre, deux ans après le bouleversement social.
La tâche ne sera pas facile : les normes doivent être approuvées par deux tiers des membres de la convention (104 sièges), ce qui implique la nécessité de générer un consensus.
Une fois le texte approuvé par les électeurs, il y a une période de 60 jours pour convoquer un plébiscite de sortie, avec un vote obligatoire, afin que tous les Chiliens puissent ratifier ou rejeter le texte.
Dans le cas où la nouvelle Magna Carta ne recevrait pas de soutien dans les urnes, celle qui est en vigueur depuis 1980, héritière de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990) et remise en cause dans les manifestations de 2019 pour ses tendances néolibérales, restera en vigueur.