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États-Unis : l’avortement n’est plus un droit constitutionnel

Le revirement de jurisprudence tant redouté a bien eu lieu : la Cour suprême estime que l'accès à l'avortement n'est plus un droit protégé par la constitution. Près de la moitié des États dans le pays pourraient rendre l'avortement inaccessible d'ici à quelques semaines.

La Cour suprême n’aura pas infléchi la position qui avait fuité dans la presse il y a plus d’un mois : l’accès à l’avortement n’a plus besoin d’être garanti à l’ensemble des personnes aux États-Unis. Une décision prise dans le cadre du procès Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization, qui opposait une clinique favorable à l’accès à l’avortement à l’État du Mississippi. Ainsi, 6 des 9 juges de la Cour suprême ont validé ce revirement de jurisprudence. Ces 6 juges ont tous été nommés à vie par des présidents issus du Parti républicain.

Le commentaire qui accompagne la décision de la majorité et rédigé par Samuel Alito a de grandes similarités avec le texte qui avait fuité dans la presse début mai. Il débute avec un constat terrible : « Dès le départ Roe avait tout faux. Il s’appuyait sur un raisonnement particulièrement faible, et la décision a eu des conséquences dramatiques. » Le document fait référence à Roe v. Wade, l’arrêt qui a garanti constitutionnellement l’accès à l’avortement au cours de ces 49 dernières années. Les juges appuient leur raisonnement sur le fait que « la Constitution ne fait pas référence à l’avortement » et donc que celui-ci ne saurait être protégé. Ce revirement est donc l’un des plus controversés de l’histoire de la Cours suprême.

Du côté des 3 juges plus libéraux opposés à la décision de la majorité, ils ont détaillé leur position dans un texte rédigé conjointement. « C’est avec chagrin — pour cette Cour, mais surtout pour les millions d’Américaines qui perdent aujourd’hui une protection constitutionnelle indispensable — que nous marquons notre désaccord. » Du côté du Parti démocrate, les critiques pleuvent dans une attaques frontale à un droit fondamental. Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, veut faire de ce sujet l’un des points saillants de la campagne à venir pour les élections de mi-mandat.

Cette décision ouvre donc la voie à un terrible recul du droit des femmes dans une large partie du pays. Les sondages conduits ces dernières années auprès de la population du pays montraient pourtant un large soutien à l’accès à l’avortement. Désormais, près de la moitié des États du pays pourraient adopter une législation particulièrement restrictive quand ce n’est pas une interdiction pure et simple de l’avortement. Un retour en arrière d’un autre temps qui fait écho à une autre décision de la Cour suprême révélée hier : tout citoyen est désormais en droit de sortir de chez lui avec une arme à feu. God Bless America.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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