Les prix alimentaires ont connu une forte augmentation au mois de mars. Une hausse qui pourrait avoir des conséquences à l’échelle locale alors que certains pays d’Afrique ou d’Asie sont au bord de la famine avec une population de plus en plus démunie.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié ses chiffres la semaine dernière et il ne sont guère rassurants : les prix alimentaires ont bondi de 12,6 % au mois de mars par rapport à février. Une évolution corrélée à la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine mais également attribuable à l’inflation mondiale liée à reprise économique mondiale qui met sous tension la production agricole. Le blé a ainsi gagné près de 20 % de sa valeur en un mois, tandis que le maïs atteignait un record de hausse avec 19,1 %. Le secteur céréalier subit ainsi une explosion de 17 % de ses cours.
Le prix des huiles végétales a augmenté de 23,2 %, une hausse qui a contribué à la détérioration des conditions de vie en Indonésie et au Sri Lanka. La viande atteint de son côté son plus haut point depuis le début des relevé tandis que les produits laitiers poursuivent une montée inexorable : 23,6 % de hausse en une année.
Toutes ses hausses ont donc une incidence directe sur le quotidien d’une population à bout et sur les politiques économiques et sociales déployées au sein de divers pays. Par ailleurs, une partie de ces augmentations peuvent être liés à des mouvements purement spéculatifs, décorrélé d’une pure logique économique. Le fruit d’une financiarisation permanente de produits pourtant vitaux et nécessaires pour une bonne alimentation.