Peine de mort : la chaise électrique ou le peloton d’exécution ?

Les condamnés à mort en Caroline du Sud pourront choisir entre la chaise électrique ou le peloton d’exécution, rétabli par le gouverneur Henry McCaster, membre du parti républicain et partisan de la peine de mort.

La Caroline du Sud est le quatrième état américain à autoriser l’application de la peine capitale par un peloton d’exécution, avec le Mississipi, l’Utah et l’Oklahoma.  Le gouverneur Henry McCaster a annoncé sur Twitter : « Ce week-end j’ai ratifié la loi qui va permettre à l’Etat d’appliquer la peine de mort. Les familles et les proches des victimes sont en droit de faire leur deuil et d’obtenir justice grâce à la loi. Maintenant, nous pouvons leur fournir cela. » 

La chaise électrique n’a pas été utilisée depuis 2008 et la dernière exécution par injection létale date de mai 2011. Le gouverneur souhaite reprendre les exécutions après une pause de dix ans dans son état, en raison d’une pénurie de substances pour les injections. 

La loi de la Caroline du Sud prévoit l’exécution par injection létale, mais l’approvisionnement de l’État en médicaments d’exécution a expiré en 2013. Depuis, les fabricants de produits pharmaceutiques américains ont refusé de vendre leurs médicaments aux États. Attribuant les refus des entreprises à l’intimidation des militants contre la peine de mort, le gouverneur Henry McMaster a fait pression sur le législateur pour autoriser l’utilisation de la chaise électrique si les drogues injectables létales n’étaient pas disponibles. Les législateurs ont amendé le projet de loi pour ajouter le peloton d’exécution comme deuxième méthode d’exécution alternative.

Les législateurs des deux partis ont critiqué le projet de loi, soulignant le risque d’exécuter des innocents, et ont rappelé le cas Stinney, un garçon noir âgé de 14 ans qui a été exécuté par chaise électrique en 1944 et dont la condamnation a été annulée à titre posthume en 2014 (70 ans après son exécution). Son cas symbolise la mauvaise application raciste de la peine capitale aux États-Unis.

Au total, ce sont 36 états américains (72% de la nation) qui ont aujourd’hui, soit aboli la peine de mort, soit n’ont procédé à aucune exécution depuis au moins dix ans (source : deathpenaltyinfo.org).

Plusieurs ex-présidents de l’Amérique latine appellent à construire une "Amérique latine intégrée, non alignée et pacifique qui retrouvera son prestige international et sera capable de surmonter l'invisibilité dans laquelle nous nous trouvons", par l'intermédiaire d'une organisation intergouvernementale qui existe déjà : l'UNASUR. Nous avons traduit en français des passages de ce document qui nous semble bien traduire la volonté des pays d'Amérique du sud de générer un nouvel élan transformateur dans la région, suite aux récentes élections qui ont permis à des dirigeants de la gauche populaire d'accéder au pouvoir.
Le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel a été attribué, lundi 10 octobre, aux trois Américains Ben S. Bernanke, Douglas W. Diamond et Philip H. Dybvig, « pour leurs recherches sur les banques et les crises financières ». Une triple récompense qui a surpris le monde académique : en effet, récompenser ces trois économistes dont les recherches sont consacrées aux travaux portant sur les banques et les sauvetages nécessaires pendant les tempêtes financières alors que le monde est au bord d'une crise sans précédent, suscite questionnements et inquiétudes : cette marque de reconnaissance…
Les 24 et 25 septembre 2022, une délégation insoumise s'est rendue à Naples pour soutenir l'Unione Popolare dans les élections générales. Ce que "l'Union Populaire" italienne représente dans le pays est embryonnaire, dans un paysage politique où des années de compromission de la gauche traditionnelle avec les forces libérales et néolibérales ont fini de piétiner la construction d'une gauche de rupture. Filip Ristic, membre de la délégation insoumise, nous livre le récit de ce week-end à Naples, où il était important de nous rendre afin d'exprimer notre solidarité.
Bien que toutes les voies n’aient pas encore été comptées, il est maintenant presque certain que le parti d’extrême-droite suédois, Les Démocrates de Suède, parti fondé à la fin des années 1980 par des groupes néo-nazis, participe à un gouvernement de coalition avec les libéraux et chrétiens démocrates dans une alliance inédite. L’alliance des droites, phénomène qui semble devenir la norme partout en Europe. La Suède, jusqu’ici épargnée par la montée du fascisme et prétendument ouverte, connait à son tour un franchissement de seuil gravissime de l’extrême-droite dans les urnes, après des années de gouvernement sociaux-démocrates. L’ombre du fascisme grignote…
Le résultat du référendum pour une nouvelle constitution au Chili a mis en évidence que les 38% de l'Apruebo n'ont pas dépassé le nombre de soutiens que la gauche de l'élite dirigeante avait déjà obtenus lors de l'élection présidentielle. Par conséquent, dans un cadre de vote obligatoire, le 62% du Rechazo ne peut provenir que de deux sources :
Pour les politiciens et les médias, la grande question semble être : sommes-nous techniquement en récession ou non ? Pour les millions de personnes en difficulté, la question est : quelle est la différence ? Nous publions la traduction de cet article écrit par Branko Marcetic pour le magazine socialiste américain Jacobin.
Nous publions ici les dernières notes de blog de Jean-Luc Mélenchon sur son voyage en Amérique latine, en français, et en espagnol en deuxième partie d’article. Publicamos aquí las últimas notas del blog de Jean-Luc Mélenchon sobre su viaje a América Latina, en francés, y en español en la segunda parte del artículo.
« La Nupes, coalition de gauche issue de la volonté de Jean-Luc Mélenchon, a privé Emmanuel Macron de sa majorité à l’occasion des législatives. Désormais, c’est un autre combat qui commence pour faire échouer sa politique néolibérale au parlement. » David Broder offre son analyse sur la gauche française et son rôle clé dans la défaite de LREM aux législatives. Un article publié dans Tribune sous le titre original « Comment la gauche française a pris la majorité de Macron ».
« Dans la nuit d'avril où Emmanuel Macron remporte sa réélection, tout le monde remarque l'atmosphère étrange et feutrée qui semble l'entourer. » Hugh Schofield exprime l’échec que constitue ces élections pour le pouvoir en place dans cet article publié par la BBC sous le titre « Emmanuel Macron, un dirigeant coupé net dans sa lancée et très affaibli ».
« Le gouvernement français, centriste, tente désespérément d'éviter la paralysie politique après avoir perdu sa majorité à l'Assemblée nationale. » Ce constat, c’est celui de Paul Kirby au lendemain des résultats du deuxième tour des législatives. Écrivant pour la BBC, il estime que c’est l’incertitude qui domine les résultats. L’article a été publié sous le titre original « Élections en France : incertitude politique suite à l’effondrement du parti de Macron ».
Les autorités britannique ont décidé d'accepter la demande d'extradition émise par les États-Unis et visant Julian Assange. Une décision qui ne surprend pas, le Royaume-Uni ne souhaitant pas affecter ses bonnes relations outre-Atlantique.
« Macron est resté concentré sur l'extrême droite pendant une bonne partie de son mandat. Il a, à chaque occasion, cherché à en neutraliser la menace. D’un côté il a priorisé certains des thèmes de prédilection de l’extrême droite. De l’autre, il s’est présenté comme le seul rempart possible contre elle. » Cole Strangler offre ici son analyse sur le second tour des législatives françaises qui aura lieu ce dimanche. Son article a été publié dans le New York Times, nous vous en proposons la traduction.

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