Une marée noire avait frappé le pays sudaméricain le 15 janvier dernier lors d’opérations de transvasement de brut à quai. 140 kilomètres de côtes avaient ainsi été souillées avec des conséquences encore ressenties aujourd’hui.
Les autorités péruviennes ont décidé d’attaquer Repsol et cinq autres entreprises pour obtenir un dédommagement face aux conséquences de la marée noire qui avait frappé les côtes du pays à la fin du mois de janvier. L’équivalent de 12 000 barils de brut s’était alors échappé, affectant toute une économie locale tournée vers la mer et le tourisme.
C’est sur cette base que l’agence environnementale du Pérou demande des indemnités à hauteur de 4,5 milliards de dollars. 7 000 pêcheurs ont ainsi été dans l’incapacité d’exercer leur métier, subissant dans la foulée des nettoyages l’impact radical de la marée noire sur la biodiversité avec des milliers de poissons et d’oiseaux tués.
De son côté, l’espagnol Repsol considère que la fuite de pétrole n’est pas de son fait et qu’elle est surtout due à la forte houle présente ce jour-là à la raffinerie La Pampilla. Au yeux de la multinationale, cette mer agitée était en réalité la conséquence de l’explosion du volcan Hunga Tonga aux îles Tonga à plus de 10 000 kilomètres de là. La marée noire serait ainsi la résultante d’un cas de force majeure qui devrait l’exempter de toute responsabilité, ce que conteste le Pérou.
Jusqu’à présent, plusieurs amendes ont été infligées aux entreprises jugées responsables de manquements ayant contribué à la fuite. Repsol affirme par ailleurs avoir terminé de nettoyer les côtes à plus de 95 %. Mais des difficultés dans les ressources halieutiques ont déjà été remontées. Les pêcheurs artisanaux continuent ainsi d’être confrontés dans la durée à des difficultés économiques.