Asphyxiée par les conséquences du Covid-19 sur le tourisme, le Sri Lanka est très endettée. Le FMI presse les autorités srilankaises à adopter des réformes rapides afin de renflouer les caisses de l’île.
Des impôts supplémentaires et une politique de dévaluation. Telles sont les demandes du FMI au pays. Dans un compte rendu publié la semaine dernière, l’organisation demande au pays de réduire ses dépenses. L’île située dans l’Océan indien est accusée d’un trop grand endettement, qui s’est creusé avec les mesures déployées afin de faire face aux conséquences du Covid-19.
Le FMI reconnaît pourtant que le pays a été durement touché par la crise du Covid-19 mais également par l’attaque terroriste meurtrière d’avril 2019 qui ont provoqué une baisse des recettes liées aux secteur touristique, entraînant une chute du PIB en 2020 de 3,6 %. Au même moment le Sri Lanka perdait l’accès au marché des obligations.
Si l’économie commence tout doucement à se remettre de deux années de vache maigre, le montant de la dette dépasse désormais les 100 % du PIB. D’où la demande du FMI d’adopter une réforme de la fiscalité et d’envisager une hausse de la TVA. S’ajoute à cela la demande d’une dévaluation de la roupie srilankaise. Le tout au nom du maintien d’une dette soutenable et d’une stabilité financière dans le pays.
Ces remontrances ne sont pas nouvelles pour le FMI qui avait déjà réclamé le remboursement des dettes de l’Argentine le mois dernier. Le pays avait accepté un rééchelonnement de sa dette malgré les protestations de sa population. La mobilisation avait rappelé que les fonds à rembourser avaient été attribués sous le gouvernement antérieur. L’organisation internationale poursuit donc sa politique visant à contrôler les politiques fiscales et monétaires de pays en difficulté.