Confronté à des urgences climatiques inédites, le Chili pourrait être le premier pays d’Amérique latine à créer une institution dédiée à la crise climatique et écologique.
La publication du rapport annuel sur l’environnement de l’Institut national des statistiques (INE) dresse un constat alarmiste. Le pays connaît une des pires sécheresses de son histoire, concentrée principalement dans la partie centrale du pays. Elle souffre de pénuries d’eau depuis au moins 12 ans. Les précipitations minimes, bien en deçà de la normale, sont jugées responsables de la situation. Ainsi, le territoire connaît une diminution brutale du débit de certains fleuves, couplée à une demande croissante d’utilisation de cette ressource.
Ce changement climatique entraîne toute une série de conséquences négatives pour la santé publique, la souveraineté alimentaire et l’équité sociale. Par ailleurs, l’ampleur de ces effets ne cesse de s’accroître. La commission environnementale de l’Assemblée constituante a donc récemment approuvé l’initiative qui promeut la création d’une institution pleinement autonome vis-à-vis du gouvernement. Celle-ci sera appelée Service national pour la crise climatique et écologique et sera chargée d’apporter une réponse globale aux urgences climatiques et écologiques actuelles. Cet « organisme […] autonome avec son propre financement » sera donc « chargé d’aborder l’Urgence Climatique et Écologique de manière transdisciplinaire, interministérielle et globale », déterminant la stratégie nationale du pays sur la question.