Coup de tonnerre dans le ciel judiciaire américain : une cour d’appel a déclaré que le programme de surveillance de masse mis en place par la NSA au niveau des écoutes téléphoniques aux USA était illégal, et peut-être même inconstitutionnel. Et surtout, il n’est pas démontré qu’il a pu servir à arrêter le moindre complot terroriste. Les responsables du programme ont menti.
Sept ans. Il aura fallu sept ans à un tribunal américain pour se prononcer sur la licéité de la surveillance téléphonique globale mise en place par l’Agence nationale de la sécurité (NSA), et dont l’existence a été rendue publique par Edward Snowden en 2013 en alertant la presse. Et la conclusion rendue par la cour d’appel fédérale du neuvième circuit, à San Francisco, ne laisse aucune place au doute : la collecte indistincte par la NSA des relevés d’appels des Américains était illégale.
L’annonce du verdict a été immédiatement saluée par le principal intéressé, Edward Snowden, qui est aujourd’hui réfugié en Russie. « Je n’aurais jamais imaginé que je vivrais assez longtemps pour voir nos tribunaux condamner les activités de la NSA comme étant illégales et dans le même jugement me créditer pour les avoir exposées », a-t-il écrit le 2 septembre sur Twitter. « Et pourtant, ce jour est arrivé. »