Dans les jours suivant l’invasion russe, l’Ukraine avait saisi la Cour internationale de justice pour faire arrêter la Russie. L’institution vient d’ordonner aux autorités russes de faire cesser l’attaque.
13 voix pour et 2 voix contre. Malgré l’opposition des juges russe et chinois, la Cour internationale de justice a largement adopté la condamnation de la Russie dans le cadre de son procès face à l’Ukraine. Elle enjoint le pays agresseur à cesser immédiatement ses opérations militaires sur le sol ukrainien. Si la décision est contraignante, la CIJ ne dispose d’aucun moyens pour la faire appliquer. L’Ukraine remporte malgré tout une victoire symbolique auprès d’une institution saisie dès le 27 février, soit 3 jours après le début de l’invasion russe.
La Russie a refusé dans un premier temps de participer aux débats, n’envoyant aucun représentant à La Haye, là où se trouve le siège de l’institution rattachée aux Nations unies. Elle a ensuite fait connaître sa position par le biais d’une lettre dans laquelle elle considérait la CIJ incompétente dans le cas dénoncé par l’Ukraine. Une analyse contredite par la décision finale adoptée par la cour. Celle-ci considère que la Russie fait subir un préjudice irréparable à son voisin du sud-ouest en agissant de la sorte. Son intervention militaire provoque des victimes civiles et des dégâts matériels conséquents qui justifient l’arrêt immédiat des hostilités. Par ailleurs, la CIJ a écarté l’argumentaire selon lequel cette attaque décidée par Vladimir Poutine était une réaction à un génocide des populations russophones de l’est ukrainien.
L’organisation internationale demande donc une suspension immédiate des opérations militaires russes. Le non respect de cette décision ne pourrait qu’entraîner une aggravation de la crise, rendant toute tentative de résolution plus difficile. Malgré cela, les autorités russes ont fraichement accueilli la nouvelle, affirmant qu’ils ne respecteraient pas le jugement. Le même jour, le Conseil de l’Europe actait l’exclusion de la Russie. Une sanction supplémentaire pour un Vladimir Poutine de plus en plus isolé.