Dans une chronique pour Le Devoir, quotidien canadien, John R. MacArthur, journaliste et éditeur de Harper’s Magazine, affirme son accord avec une partie de la position exprimée par Jean-Luc Mélenchon sur la crise ukrainienne. Il dénonce la décision de Vladimir Poutine et souligne l’ambivalence des États-Unis.
L’attaque de l’Ukraine par la Russie a surpris beaucoup de monde. Des analystes, des hommes politiques, des chefs d’État… Pourtant, selon John R. MacArthur, l’analyse de Jean-Luc Mélenchon était la bonne : jamais les Russes n’accepteraient un rapprochement entre l’Ukraine et l’OTAN. Ce constat, qu’il partage dans un article pour Le Devoir, le mène à s’aligner sur la position promue par le candidat de l’Union Populaire. Il condamne ainsi sans réserve Vladimir Poutine mais regrette l’escalade qui est promue par certains. Cette musique est surtout entendue aux États-Unis.
Ainsi, il signale que les États-Unis ont accepté de laisser l’Ukraine à son sort, pour une raison simple : ses entreprises sont les premiers bénéficiaires de cette crise. Plusieurs groupes impliqués dans le commerce d’armes tel Lockheed Martin ont ainsi grimpé en bourse. Finalement, ce n’est pas tant la Russie qui n’a pas intérêt à trouver une issue diplomatique mais plutôt les États-Unis qui ont toujours abhorré le multilatéralisme et toute organisation internationale capable de diminuer son influence.