À l’occasion de la commémoration du centenaire du Massacre de Tulsa, le président des Etats-Unis a rappelé son engagement à lutter contre les actes terroristes liés au suprématisme blanc, plus meurtriers que ceux perpétrés par l’Etat islamique ou Al-Quaïda, selon les renseignements.
Pendant sa campagne, Joe Biden a fait du suprématisme blanc un cheval de bataille. En octobre 2020 il avait jugé « stupéfiant » le refus de Donald Trump de condamner les suprématistes blancs lors du premier débat entre les deux candidats le 29 septembre. Et lors de son discours d’investiture, deux semaines après les évènements du Capitole, le président fraîchement élu avait déclaré : « On voit surgir aujourd’hui l’extrémisme politique, le suprématisme blanc et le terrorisme intérieur. Nous devons les affronter et nous allons les vaincre. »
En début de semaine, Joe Biden s’est rendu dans l’Oklahoma pour commémorer les cent ans du massacre de Tulsa. C’est le premier président en fonction à visiter le quartier de Greenwood, entièrement détruit entre le 31 mai et le 1er juin 1921 par une foule de suprématistes blancs, faisant 300 victimes. Le massacre est considéré comme le pire déchainement de violence meurtrière contre les Afro-Américains dans l’histoire des Etats-unis.
Dans son discours prononcé sur place le 1er juin, Biden a déclaré : « Comme je l’ai dit dans mon allocution à la session conjointe du congrès, selon les renseignements, le terrorisme suprématiste blanc est la menace la plus meurtrière pour la patrie aujourd’hui. Pas l’Etat Islamique, pas Al-Quaïda, le suprématisme blanc. » Il a ajouté : « Ce qui s’est passé à Greenwood était un acte de haine et de terrorisme intérieur, avec une ligne de fond qui existe encore aujourd’hui », faisant écho à l’attaque au Capitole le 6 janvier.
Le président a également annoncé que son administration dévoilerait bientôt des mesures pour lutter contre les crimes haineux et la violence suprématiste blanche : « La tâche qui nous incombe avant tout est d’éradiquer le racisme systémique. »