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La révolution citoyenne

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En Bolivie, la victoire de Luis Arce tourne la page du coup d’État !

Tourner démocratiquement la page du coup d'État d'octobre 2019 qui avait chassé Evo Morales du pouvoir ? L'enjeu était de taille pour Luis Arce et le Mouvement Vers le Socialisme. En obtenant 52% des votes, la parenthèse de Jeanine Añez est achevée. Une victoire déjà saluée par beaucoup de personnalités, en espérant que les Boliviens puissent désormais être souverains concernant leur politique intérieure...

Ce scrutin présidentiel était attendu : tourner la page de la présidente par intérim de la Bolivie Jeanine Añez. Le scrutin du 18 octobre 2020 a fermé cette parenthèse pour ouvrir à nouveau la voie de la révolution citoyenne bolivienne. Luis Arce, membre du MAS (Mouvement Vers le Socialisme) a en effet recueilli 52% des suffrages dès le premier tour de l’élection. Face au coup d’État, le peuple ne s’est pas résigné et le pays renoue avec la démocratie.

« Le candidat à la présidentielle de gauche de la Bolivie, Luis Arce, du parti Mouvement Vers le Socialisme (MAS), a remporté largement la victoire avec 65,3% dans la capitale La Paz et 63,1% dans la grande ville de Cochabamba, selon les sondages de sortie des urnes. »

De 2006 à 2019, Luis Arce Catacora a occupé la fonction de ministre des finances du gouvernement d’Evo Morales, en supervisant les programmes de nationalisation des industries d’hydrocarbure, la mise en place d’un certain nombre de programmes sociaux et les débuts du programme d’industrialisation. Surnommé le « père du miracle économique bolivien » par les partisans de l’ex-président Evo Morales, il s’était retrouvé candidat à une élection bien particulière mais a finalement réussi à remettre le peuple au pouvoir !

Dans un entretien au Vent Se Lève, il expliquait que la répression des militants du MAS ponctuait la campagne : « C’est bien sûr plus difficile pour nous, sous ce gouvernement. Il cherche à arrêter toutes les personnes issues du MAS, des mouvements sociaux ou de l’ancien gouvernement du président Evo Morales. Elles sont régulièrement convoquées devant la justice sous des prétextes divers. Il est donc très difficile pour nous de mener campagne librement. Nous faisons face à la persécution, la surveillance, à des personnes qui nous recherchent – pas seulement nous, mais aussi notre famille. »

Le lawfare n’a pas arrêté la dynamique populaire et l’espoir d’un autre gouvernement pour les Boliviens.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L’ANCIEN PRÉSIDENT EVO MORALES Buenos Aires, le 18 octobre 2020 

1. Depuis la ville de Buenos Aires, en ce jour historique de dimanche, j’accompagne notre peuple dans son engagement envers le pays, envers notre démocratie et envers l’avenir de notre chère Bolivie, afin d’exercer son droit de vote en suivant les événements de notre pays.

2. Je salue l’esprit démocratique et pacifique dans lequel se déroule le vote. 

3. Face à tant de rumeurs sur ce que je vais faire, je voudrais vous dire que la priorité est exclusivement le rétablissement de la démocratie.

 4. Je vous demande de ne pas tomber dans la provocation. La grande leçon que nous ne devons jamais oublier est que la violence ne fait qu’engendrer la violence et qu’avec elle nous perdons tous.

 5. C’est pourquoi j’appelle les forces armées et la police à remplir fidèlement leur important rôle constitutionnel. 

6. Face à la décision du Tribunal électoral suprême de suspendre le système DIREPRE (Diffusion des résultats préliminaires) pour passer directement au comptage officiel, je tiens à vous informer que, heureusement, le MAS dispose de son propre de contrôle électoral et que nos délégués à chaque table assureront le suivi et l’enregistrement de chaque dossier électoral. 

7. Le peuple nous accompagnera également dans cette tâche d’engagement en faveur de la démocratie, comme il l’a fait à maintes reprises, ce dont nous lui sommes reconnaissants. 

8. Il est très important que tous les Boliviens et tous les partis politiques attendent calmement que chaque vote, tant dans les villes que dans les zones rurales, soit pris en compte et que le résultat des élections soit respecté par tous. 

9. Ce dimanche, à la campagne, dans les villes, dans l’altiplano, dans les vallées, dans les plaines, en Amazonie et dans le Chaco ; dans chaque coin de notre chère Bolivie et dans les différents pays à l’étranger, chaque famille et chaque personne participera avec joie et sérénité à la récupération de la démocratie. 

10. À l’avenir, c’est à tous les Boliviens, y compris à moi-même, de se consacrer à la tâche principale qui consiste à consolider la démocratie, la paix et la reconstruction économique de la Bolivie. Jallalla Bolivie

Communiqué d’Evo Morales

La présidente par intérim de la Bolivie Jeanine Añez a reconnu sa défaite et des scènes de liesse populaire se sont déroulées dans beaucoup de villes du pays.

« Nous n’avons toujours pas de décompte officiel, mais d’après les données dont nous disposons, M. Arce et M. Choquehuanca ont remporté l’élection. Je félicite les gagnants et leur demande de gouverner en pensant à la Bolivie et à la démocratie. »
« Des bruits de fête résonnent dans les quartiers ouvriers de La Paz alors que Luis Arce du MAS est annoncé comme prochain président, remportant d’énormes victoires au premier tour. Une répudiation dramatique d’Anez-Murillo et de son futur successeur néolibéral Carlos Mesa. »

Les partisans du Mouvement Vers le Socialisme ont célébré la victoire et le retour du peuple au pouvoir. Il faut maintenant espérer que les institutions reconnaîtront la victoire de Luis Arce et que celles qui avaient entravé Evo Morales respecteront les choix démocratiques de la population.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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