Le Parlement européen a adopté la semaine dernière une motion critiquant le comportement des autorités mexicaines jugées incapables de protéger un journalisme libre dans le pays. AMLO dénonce le contenu de la résolution adoptée, affirmant qu’elle est fondée sur des mensonges.
La résolution sur la situation des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme au Mexique a largement été adoptée par le Parlement européen la semaine dernière avec plus de 600 voix favorables. Seul le Groupe de la Gauche au Parlement européen a préféré s’abstenir. Si la résolution s’alarme des conditions de travail dégradées des journalistes dans le pays, souvent menacés voire assassinés, elle accuse également nommément le président mexicain Andrés Manuel López Obrador d’alimenter une atmosphère de travail dégradée pour les journalistes indépendants.
Une accusation immédiatement dénoncée par le principal concerné. Il estime que le Parlement européen s’est volontairement fondé sur des informations mensongères pour rédiger ses critiques. Par ailleurs, il estime que ce type de résolution est le reflet d’une logique colonialiste encore prégnante dans la façon qu’ont les pays européens d’aborder les relations internationales. Ainsi, AMLO a réaffirmé que le Mexique était un « pays libre, indépendant et souverain » qui ne saurait subir de pressions de l’étranger, qui plus est de pays avec des visées impérialistes.
Le président mexicain a également rappelé son attachement à une presse libre, servant les intérêts du peuple, et protégeant le pays contre la corruption et la violence des cartels qui ne cessent de sévir depuis des décennies. Depuis son arrivée au pouvoir il y a quatre ans, AMLO continue de bénéficier d’un fort soutien de l’opinion publique qui dépasse les 66 %. Il est le premier président depuis la Révolution mexicaine à être issu d’un autre mouvement que les deux partis qui se sont partagé le pouvoir pendant un siècle.