L’Assemblée législative plurinationale de Bolivie a décidé lundi 26 octobre 2020 de l’ouverture d’un procès contre l’ancienne présidente Jeanine Áñez (remplacée par Luis Arce qui a été élu le 8 novembre 2020) et sept des anciens ministres. Ils devront répondre des massacres de Sacaba (Cochabamba), de Senkata (El Alto). Il s’agit de manifestations contre le coup d’État qui avait chassé Evo Morales du pouvoir en novembre 2019. 37 personnes étaient décédées dont 27 des suites de blessures par balle.
Jeanine Áñez devra notamment rendre compte devant la justice de la signature du décret suprême 4078. Il autorisait les forces armées à mener des opérations de rétablissement de l’ordre public pour lesquelles les militaires étaient exemptés de toute forme de responsabilité pénale.
Dans le même temps, le tribunal régional bolivien de La Paz a rejeté les accusations de « terrorisme » et a finalement abandonné le mandat d’arrêt émis contre l’ancien président Evo Morales. Le tribunal a argué que ses droits n’avaient pas été respectés et les procédures judiciaires bafouées.