La Commissaire aux droits humains du Conseil de l’Europe a exhorté les autorités britanniques à ne pas accéder à la demande d’extradition exprimée par les États-Unis.
Les conséquences de l’extradition de Julian Assange sur le respect des droits humains n’ont pas été pleinement envisagée selon Dunja Mijatović, la Commissaire aux droits humains du Conseil de l’Europe. Dans une lettre envoyée la semaine dernière à Priti Patel, la secrétaire d’État à l’Intérieur, qui a jusqu’à aujourd’hui pour annoncer son choix de répondre positivement ou non à la demande des autorités états-uniennes. Aux yeux de la Commissaire, une véritable remise en cause de la liberté de la presse pourrait avoir lieu si Assange est envoyé aux États-Unis.
Le moment choisi pour rendre la missive publique n’est pas anodin. Priti Patel devrait donner dans l’après-midi sa décision finale concernant l’extradition ou non de l’Australien, fondateur de Wikileaks, qui est poursuivi pour la divulgation de documents classifiés. Il encourt pour ces faits la prison à vie. Le mois dernier, la justice britannique avait levé la dernière barrière à l’extradition.