Le mardi 18 janvier, les députés européens socialistes, libéraux et ultra-conservateurs ont élu à la tête du Parlement, Roberta Metsola pour succéder au social-démocrate italien David Sassoli, mort une semaine plus tôt. Roberta Metsola, juriste et députée maltaise de centre droit et jusque-là vice-présidente du Parlement européen, assume ouvertement des positions anti avortement.
Certes catholique pratiquante, comme l’est la majorité de ses compatriotes, l’élection d’une femme dont on dénonce les convictions intervient en totale contradiction avec les « objectifs humanistes » affichés de l’UE. Quatre décennies après la présidence de Simone Veil, à l’origine de la dépénalisation de l’avortement en France, cette régression est due à des manœuvres de répartition de postes entre sociaux-démocrates et libéraux-centristes qui n’ont cure des droits et des avancées progressistes, à l’heure où les femmes polonaises luttent de manière acharnée contre les mesures prises par le gouvernement conservateur à Varsovie, qui aboutissent à les priver de l’accès à l’IVG.