Le parquet militaire a requis trente années de prison ferme contre l’ancien président burkinabé Blaise Compaoré dans le cadre du procès sur l’assassinat de Thomas Sankara.
Blaise Compaoré est accusé par le parquet militaire d’être le principal commanditaire et bénéficiaire de cet assassinat du 15 octobre 1987. Ce jour-là Thomas Sankara et ses collaborateurs tomberont sous les balles de putschistes.
Au rang des accusés se trouvent également treize personnes, dont plusieurs chefs militaires, accusés d’avoir fomenté ou participé à l’assassinat du leader révolutionnaire. Les accusés n’ont, jusqu’à présent, exprimé aucun remord vis-à-vis des faits qui leurs sont reprochés. De son côté Blaise Compaoré est absent du procès, vivant en exil en Côte d’Ivoire depuis 2014 suite à sa chute du pouvoir.
RFI rapporte les propos de Luc Damiba, secrétaire général du comité mémorial Thomas Sankara. Celui-ci juge que les peines requises sont malgré tout trop clémentes au vu de la gravité des faits et qu’elles ne s’approchent pas assez des peines maximales autorisées par la législation actuelle.
Relire l’article de Pierre Joigneaux sur la visite de Jean-Luc Mélenchon au Burkina Faso sur les traces de Thomas Sankara.