anLa liste de victimes ne cesse de s’allonger au Brésil où les fortes pluies ont provoqué un glissement de terrain dans la commune de Petropolis. Les météorologues lient ces précipitations au changement climatique.
Les autorités brésiliennes ont communiqué un nouveau bilan dimanche 20 février des pluies torrentielles qui ont frappé la ville touristique de Petropolis mardi. La ville à 60 kilomètres au nord de Rio de Janeiro a connu inondations et glissements de terrain qui ont entraîné le décès d’au moins 165 personnes. Des dizaines de Petropolitains sont toujours portés disparus. En quelques heures, 150 % de la pluie attendue au mois de février est tombée dans la commune.
La gravité des précipitations est attribuable à un plan local d’urbanisme peu respecté et lacunaire dans sa prévention des risques naturels. Le gouverneur de l’État de Rio de Janeiro, Cláudio Castro du Parti Libéral (PL), a également été accusé du manque d’investissement sur cette problématique. L’adaptation à ce risque est d’autant plus primordiale que de nombreux experts climatiques associent cette résurgence des épisodes pluvieux violents au changement climatique. Ces événements se sont multiplié ces derniers mois sur le continent, provoquant, au-delà des victimes humaines, des conséquences sociales avec des déplacements de population suite à la destruction de logements.
La question de l’après est posée : comment se préparer à des phénomènes aussi dangereux à l’avenir alors que le coût de l’adaptation au changement climatique ne cesse de gonfler ? En Amérique du Nord, des zones entières de Colombie-Britannique, dans l’ouest canadien, avait été détruites par des inondations massives en novembre. Un chiffrage de la reconstruction a enfin été estimé la semaine dernière. Le montant avoisine les 9 milliards de dollars canadiens, soit 6,2 milliards d’euros. Si la somme brésilienne devrait être inférieure, des moyens importants devront être débloqués pour éviter de telles tragédies à l’avenir.