Les autorités britannique ont décidé d’accepter la demande d’extradition émise par les États-Unis et visant Julian Assange. Une décision qui ne surprend pas, le Royaume-Uni ne souhaitant pas affecter ses bonnes relations outre-Atlantique.
La décision était censée tomber le mois dernier. Les autorités auront préféré temporiser alors que le gouvernement Johnson traversait la tempête parlementaire des soirées festives clandestines à l’ère du Covid. Ainsi, l’annonce soudaine a-t-elle surpris. Mais le contenu du communiqué est univoque : Priti Patel, la secrétaire d’État à l’Intérieur, va signer l’ordre d’extradition qui était arrivé à son bureau depuis une décision de justice en avril.
Les avocats de Julian Assange, qui encourt la prison à vie, ont répondu qu’ils déposeraient immédiatement un recours. Le dernier recours à leur disposition sur le sol britannique. L’étape suivante devrait comprendre la Cour européenne des droits de l’Homme (une instance qui ne dépend pas de l’Union européenne mais du Conseil de l’Europe).
Par ailleurs, les réactions internationales n’ont pas tardé. Avec notamment celle très remarquée de Jean-Luc Mélenchon qui a promis la naturalisation de l’homme. Dans la foulée, Edward Snowden et la chanteuse M.I.A. ont salué sa prise de position publique. De son côté, Amnesty International a réitéré son appel à la libération.
Les britanniques ont donc accepté d’échanger la liberté d’Assange contre des bonnes relations diplomatiques et économiques avec les États-Unis. Un triste constat qui fait de l’Australien le pion politique de la diplomatie mondiale.