- Opinion
Le président élu du Guatemala Bernardo Arévalo a enfin été investi le 14 janvier 2024, après une période d'extrême tension au cours de laquelle les élites du pays ont multiplié les manoeuvres politiques et judiciaires pour empêcher la passation de pouvoir. Le Guatemala a retenu son souffle jusqu'au dernier moment : le 14 janvier, les députés sortants ont retardé de plus de sept heures la prise de fonction des nouveaux parlementaires censés investir le premier président progressiste du pays depuis 70 ans. Ne voulant pas renoncer à sa mainmise sur le pouvoir, cette élite politique et économique corrompue n'aura rien épargné à Bernardo Arévalo, élu car il a promis de combattre la corruption et soutenu par le peuple guatémaltèque fortement mobilisé dans la rue et conscient de la stratégie de lawfare utilisée pour obstruer sa prise de pouvoir. Le 14 janvier, la députée de la France insoumise Ersilia Soudais a pris la parole à Paris, place de la République, afin d'alerter sur la situation et d'apporter le soutien des Français aux Guatémaltèques "qui méritent une réelle lutte contre les inégalités sociales, contre la corruption et la menace de l'extrême-droite. Nous partageons ici son discours.