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Anahi Durand, sociologue et professeur à la faculté des sciences sociales de l'Universidad Nacional Mayor de San Marcos (Lima), elle est la responsable des relations internationales de Veronika Mendoza, ancienne candidate à la présidentielle du Pérou pour le parti Peru Libre. Elle a écrit un texte pour la revue Jacobin Amérique latine, sur les enjeux de la nouvelle période ouverte par le président Pedro Castillo, qui doit prendre le pouvoir le 28 juillet. Nous l'avons traduit en français et le publions ici.
L'hispano-péruvien et prix Nobel de littérature 2010 Mario Vargas Llosa, a, en une dizaine d'années, radicalement changé d'avis sur Keiko Fujimori, la fille d'Alberto Fujimori, l'ancien président du Pérou contre qui l'écrivain avait fait campagne en 1990. Après sa défaite et celle de l'aristocratie face à l'extrême droite incarnée par Fujimori, Vargas Llosa, alors exilé en Espagne, avait toujours gardé une rancune particulière à l'égard de son concurrent puis de sa fille Keiko Fujimori, candidate en 2011 et que l'écrivain avait farouchement combattu. Celle qu'il présentait à l'époque comme "une catastrophe pour le Pérou", serait "un moindre mal" en 2021 face à Pedro Castillo, candidat de la gauche radicale. De communiste à libéral, Vargas Llosa a opéré un glissement, en dix ans, "du néolibéralisme au néofascisme", qui en réalité en dit long sur l'époque, celle du déclin du libéralisme politique qui déploie pour conserver son projet déjà mort toute sa force et toute sa violence. Nous avons traduit en français un article issu du site Cuba Debate qui explique bien de quoi Vargas Llosa est le symptôme... celui d'un monde qui tarde à mourir.
L'enseignant rural Pedro Castillo, est le prochain président du Pérou, après un second tour serré qui n’est pas exempt de demandes de recomptage des voix et d'allégations de fraude par la candidate d'extrême droite Keiko Fujimori, pour qui tout ce vacarme est nécessaire afin d'éviter son retour en prison (le juge qui enquête sur son cas a demandé plus de 30 ans d'emprisonnement).
Le magazine socialiste américain Jacobin a publié une analyse sur ce qu’implique l’élection historique du « candidat des pauvres » Pedro Castillo à la présidence du Pérou et qui suscite beaucoup d’espoir pour les Péruviens qui aspirent au changement, notamment les populations défavorisées et les zones rurales du pays. Nous vous proposons ici l’article traduit en français.
Après un collé-serré suffoquant entre les deux candidats à l’élection présidentielle au Pérou, l’instituteur syndicaliste Pedro Castillo est passé devant la libérale d’extrême droite Keiko Fujimori, suite à une remontada fulgurante grâce aux bulletins venant des provinces et des campagnes.
Le second tour de l’élection présidentielle au Pérou a lieu ce dimanche 6 juin. Il oppose l’enseignant syndicaliste de gauche Pedro Castillo à la candidate d’extrême droite Keiko Fujimori, fille de l’ancien dictateur Alberto Fujimori en prison pour crimes contre l’Humanité. Depuis les années 90 dans l’un des pays les plus néolibéraux d’Amérique du Sud, presque tous les présidents péruviens ont été inculpés ou emprisonnées, ou sont en fuite. Keiko Fujimori est également corrompue et a passé plus d’un an en détention pour son implication dans l’affaire Odebrecht. Pedro Castillo est donné favori dans tous les sondages. La campagne est très tendue : à quatre jours de l’élection, l’élite médiatique aux mains des grands groupes et presque toute la classe politique sont vent debout contre Castillo qui porte un message d’espoir et dont le mot d’ordre est « plus aucun pauvres dans un pays riche ». Pour comprendre un peu mieux le programme du candidat de gauche ainsi que le changement social en cours au Pérou, Christian Rodriguez s’est entretenu avec Julio Bendezu Sarmiento, Directeur de la Mission archéologique en Asie centrale au CNRS, Docteur en préhistoire, ethnologue et anthropologue, franco-péruvien, qui soutient la candidature de Pedro Castillo à la tête de son pays.
Le 6 juin 2021, le candidat de gauche Pedro Castillo affrontera Keiko Fujimori, candidate de l’extrême droite, poursuivie pour blanchiment et fille de l’ancien dictateur Alberto Fujimori. L’enseignant syndicaliste Pedro Castillo est donné favori dans un pays ravagé par le libéralisme économique, la corruption et le narcotrafic. Face à la popularité du candidat de gauche, la droite ose tout : elle agite le chiffon rouge du chavisme et la guérilla maoïste du Sentier Lumineux, quasi-inactive aujourd'hui, a commis un attentat qui a fait 18 morts ce dimanche, deux semaines avant le deuxième tour. Quelle malheureuse coïncidence… Un massacre instrumentalisé par Fujimori qui accuse Castillo depuis le début de la campagne d’avoir des liens avec le Sentier Lumineux. Ce que ce-dernier a toujours nié.
Plus de 12 000 femmes et jeunes filles ont disparu en 2020 au Pérou. Dans un pays où le mot de féminicide est de moins en moins tabou, le nombre de femmes disparues et jamais retrouvé demeure extrêmement élevé et a atteint des sommets pendant l'année 2020, alors que la population était confinée. Depuis 2018, pas moins de 41 000 femmes ont disparu. Un sujet d'une telle ampleur qu'il met à l'agenda politique péruvien la question de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et des moyens dédiés à la prévention et à l'investigation.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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