Cet article fait partie du dossier En temps de pandémie

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Sous le masque du Coronavirus

Les épidémies sont de vieilles compagnes de l’Histoire humaine. Elles ont toutes été le résultat de la mondialisation, c’est-à-dire du fait que, si loin que l’on remonte dans le temps, les êtres humains se sont toujours déplacés et ils ont donc transporté avec eux d’un endroit vers l’autre les microbes auxquels ils avaient eux-mêmes survécu. On connaît le terrible impact des maladies transportées par les conquistadors sur le monde des Indiens d’Amérique. Il explique aussi comment les populations nomades de tous les continents ont pu être exterminées par les sédentaires survivants des maladies qu’ils avaient contractées.

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Sommet social de Porto : peut-on y croire ?

Les dirigeants de l’Union européenne sont réunis à Porto du 7 au 9 mai 2021 dans le cadre d’un Sommet social suite à la pandémie. Cette rencontre, la première de ce genre depuis le début de la crise, suscite les espoirs : l’Union européenne va-t-elle décider de politiques sociales pour endiguer la pauvreté ?

72 millions d’européens vivent sous le seuil de pauvreté relative. Et 20% des européens vivent dans la précarité. Des chiffres en forte progression, sur un continent pourtant très riche.
En France, les fortunes de milliardaires ont considérablement augmenté : Bernard Arnault a gagné 44 milliards d’euros pendant la crise, soit une hausse de 41%, tandis que 10 millions de Français vivent désormais sous le seuil de pauvreté et que 3 millions de personnes ont recours à l’aide alimentaire pour se nourrir. La France est d’ailleurs l’état européen où les milliardaires sont les plus riches : 42 milliardaires français possèdent 354 milliards d’euros cumulés, une augmentation de 55% par rapport aux 277 milliards du classement précédent. Et ce, en pleine crise sanitaire et économique. 

Et si les sommets sociaux sont « des grands-messes sans foi » comme l’a dit Jacques Delors autrefois, la priorité est aujourd’hui de répondre à l’urgence sociale par des actions concrètes. Leila Chaibi, députée européenne membre de la délégation de la France insoumise, participe à ce sommet. 

Elle travaille avec ses collègues du groupe GUE/The Left sur trois chantiers essentiels : 

– Le salaire minimum européen : Au sein de l’UE, les différences de salaire sont énormes ; six états membres n’ont pas de salaire minimum fixe et dans plusieurs autres, le SMIC est inférieur à 500 euros. Des différences qui entrainent le dumping social dont profitent les grosses entreprises qui emploient des travailleurs issus de pays où les garanties sociales sont minimes. 

La mise en place d’un salaire minimum européen qui garantisse aux travailleurs européens le droit de vivre dignement doit être au cœur du sommet de Porto. 

– Le Logement : le mal logement est un fléau en Europe. Selon la Fondation Abbé-Pierre, en une décennie, les prix de l’immobilier n’ont jamais été aussi hauts et les pauvres, aussi nombreux. La Fondation a publié un rapport deux jours avant le Sommet social européen rédigé avec la Fédération européenne des organisations nationales travaillant avec les sans-abris qui met l’accent notamment sur la situation des jeunes européennes : près de 3 millions de jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage en février 2021, soit 230 000 de plus qu’en février 2020. Le rapport préconise une dizaine de recommandations afin de lutter contre le mal logement et le sans-abrisme, qui ne sont pas le fruit du hasard : ce phénomène est la conséquence directe des politiques d’austérité, du manque d’investissement public et de la spéculation. Faire du logement un droit. La France insoumise exige une politique européenne du logement qui mette fin au sans-abrisme. 

 – Les droits des travailleurs des plateformes numériques, comme les livreurs à vélo, ou encore les chauffeurs VTC. La France insoumise souhaite imposer aux plateformes numériques d’assumer leurs responsabilités d’employeur et de protéger leurs travailleurs.

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L’accès aux vaccins contre le Covid-19 n’est toujours pas assuré pour tous. De nombreux pays, particulièrement en Afrique, doivent affronter des difficultés d’approvisionnement. En parallèle, les pays riches jettent à gogo des doses expirées….

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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