Cet article fait partie du dossier En temps de pandémie

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Sous le masque du Coronavirus

Les épidémies sont de vieilles compagnes de l’Histoire humaine. Elles ont toutes été le résultat de la mondialisation, c’est-à-dire du fait que, si loin que l’on remonte dans le temps, les êtres humains se sont toujours déplacés et ils ont donc transporté avec eux d’un endroit vers l’autre les microbes auxquels ils avaient eux-mêmes survécu. On connaît le terrible impact des maladies transportées par les conquistadors sur le monde des Indiens d’Amérique. Il explique aussi comment les populations nomades de tous les continents ont pu être exterminées par les sédentaires survivants des maladies qu’ils avaient contractées.

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Oxfam : 4 fois plus de décès du Covid-19 dans les pays pauvres

D’après Oxfam, les pays pauvres ont un bilan humain lié au Covid-19 quatre fois supérieur à celui des pays aisés. Le bilan des victimes serait par ailleurs sous-estimé et dépasserait les 19,6 millions de personnes.

C’est un nouveau rapport d’Oxfam qui met la lumière sur les inégalités qui subsistent entre pays deux ans après le début de la pandémie du Covid-19. Intitulé « La pandémie de la cupidité », il dénonce le monopole sanitaire et le mur de profit dressé autour des vaccins. Ceux-ci demeurent inaccessibles dans de nombreux pays. Et provoque des décès normalement évitables. Le nombre de victimes selon des estimations de l’ONG dépasse les 19,6 millions de personnes décédées (alors que le bilan officiel est actuellement de 5,9 millions, 3,3 fois moins de victimes). Cet écart s’explique par le peu de moyens à disposition de la population pour être testée, particulièrement en Afrique et en Asie.

Une comparaison entre pays pauvres et riches montre un constat encore plus alarmant. Pour chaque vie perdue dans un pays riche, ce sont quatre personnes qui meurent du Covid-19 dans un pays pauvre. 54 % de toutes les morts du Covid ont eu lieu dans des pays à faibles revenus contre 14 % dans les pays les plus aisés. Chaque minute, quatre enfants dans le monde perdent un parent ou un proche au virus. La moitié de ces enfants sont en Inde où 2 millions d’entre eux ont perdu leurs parents. Par ailleurs, le constat dressé en Europe d’une pandémie qui touche à sa fin n’est pas partagé dans d’autres régions du monde. Trois millions de personnes ont perdu la vie depuis l’apparition du variant Omicron. Ces décès touchent tout particulièrement des pays dépourvus des infrastructures sanitaires nécessaires.

Autre constat du rapport, l’existence de disparités au sein même de certains États. Les minorités ethniques ont plus de chances de décéder au Brésil ou aux États-Unis, le reflet d’inégalités systémiques avec un accès aux soins différencié selon la couleur de peau ou le lieu de résidence. Oxfam rappelle par ailleurs que la pandémie a poussé de nombreux ménages vers la pauvreté. 160 millions de personnes sont passées sous le seuil de pauvreté et 137 millions ont perdu leur principale source de revenu. Dans le même temps, la fortune des 10 personnes les plus riches a doublé. 40 des nouveaux milliardaires de ces deux dernières années ont obtenu leur statut grâce aux commerce de traitements, tests, masques… et vaccins.

C’est surtout pour cette question des vaccins que la situation est la plus critique. Les groupes pharmaceutiques sont accusés de profiter de leurs brevets pour imposer des tarifs prohibitifs. Les pays européens défendent ces pratiques au nom de la défense de l’innovation tandis qu’ils s’accaparent de la majorité des doses afin de la redistribuer pour leur population. C’est cette même ligne qui avait été suivie lors du sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine où les chefs d’État européens avaient réaffirmé leur opposition à la levée des brevets demandée par leurs homologues africains. Dans ce rapport, Oxfam se fait ainsi le défenseur de The People’s Vaccine Alliance, cette coalition de 80 ONG qui réclame un accès au vaccin pour tous. Un vaccin qui a rapporté jusqu’à présent 37 milliards de dollars à Pfizer.

Dans le même dossier

L’accès aux vaccins contre le Covid-19 n’est toujours pas assuré pour tous. De nombreux pays, particulièrement en Afrique, doivent affronter des difficultés d’approvisionnement. En parallèle, les pays riches jettent à gogo des doses expirées….

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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