Cet article fait partie du dossier En temps de pandémie

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Sous le masque du Coronavirus

Les épidémies sont de vieilles compagnes de l’Histoire humaine. Elles ont toutes été le résultat de la mondialisation, c’est-à-dire du fait que, si loin que l’on remonte dans le temps, les êtres humains se sont toujours déplacés et ils ont donc transporté avec eux d’un endroit vers l’autre les microbes auxquels ils avaient eux-mêmes survécu. On connaît le terrible impact des maladies transportées par les conquistadors sur le monde des Indiens d’Amérique. Il explique aussi comment les populations nomades de tous les continents ont pu être exterminées par les sédentaires survivants des maladies qu’ils avaient contractées.

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Covid-19 : l’UE toujours opposée à la levée des brevets

Malgré les sourires de façade, l’Union européenne n’a rien cédé sur le sujet de la levée des brevets sur les vaccins à l’issue de son sommet avec l’Union africaine les 17 et 18 février. Aux grands dam des dirigeants de la grande oubliée de la lutte contre la pandémie de Covid-19.

L’information était passée relativement inaperçue. Vendredi, les responsables européens se gargarisaient du résultat du sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine. Ils vantaient une « Vision commune pour 2030 » selon l’intitulé de la déclaration conjointe de fin de sommet. Si l’on se réfère à celle-ci pourtant, malgré un contexte pandémique, les références à des thématiques sanitaires sont marginales. C’est que l’Union européenne a écarté une demande importante de l’Union africaine : la levée des brevets sur les vaccins contre le Covid-19.

L’Union européenne n’a pas attendu le début du sommet bruxellois pour trancher une position sur la question. Lundi 14 février, soit trois jours avant le début du sommet, les ministres européens en charge du commerce ont participé à une réunion informelle à Marseille, écartant à son issue toute levée des brevets. Les ministres ont affirmé que ce n’était pas la meilleure solution à même de répondre à court terme au défaut de vaccination sur le continent. Début février, seul 11 % des populations d’Afrique étaient pourtant vaccinés.

Même en appuyant une levée temporaire de ces brevets, un mur européen s’est dressé sur cette thématique. Tout au plus l’Union européenne envisage-t-elle la défense d’une souveraineté sanitaire africaine avec un potentiel partenariat afin de fabriquer des vaccins mais également d’encourager le développement de traitements, médicaments sur le continent africain. Comprenez : ce n’est pas pour tout de suite et ces mesures ne se destinent pas à lutter contre la pandémie actuelle. Le terme « Covid » n’apparaît d’ailleurs qu’une seule fois dans la déclaration finale où il est uniquement associé à sa capacité d’affecter l’économie du continent africain. L’Afrique du Sud, à la pointe de cette demande avec l’Inde, a critiqué cette idée de transfert de technologies qui ne répond pas aux difficultés d’accès au vaccin.

L’Union européenne est ainsi accusée de s’accaparer de la majorité des doses de vaccin au détriment d’un continent où le recensement de cas positifs est lacunaire. La situation frise l’ubuesque tel que l’a dénoncé The People’s Vaccine Alliance, une coalition de 80 ONG qui lutte pour la levée des brevets et un meilleur accès à la vaccination. Selon l’organisation, les pays européens ont une quantité de doses arrivant à expiration à la fin du mois supérieure aux doses offertes jusqu’à présent à l’Afrique depuis le début de l’année.

Cette position européenne n’est pas étonnante et s’appuie sur l’idée selon laquelle il n’y a pas d’innovation sans brevet et donc sans la possibilité de tirer un profit pendant 20 ans de son invention médicale. Les grands groupes pharmaceutiques sont ainsi en position monopolistique et déterminent les prix du marché. Ainsi, le siège de BioNTech, qui a contribué à la création du vaccin Pfizer, se trouve en Allemagne, l’un des plus farouches défenseurs des brevets.

Voir également le discours de Jean-Luc Mélenchon à La Paz sur la licence libre sur les vaccins.

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L’accès aux vaccins contre le Covid-19 n’est toujours pas assuré pour tous. De nombreux pays, particulièrement en Afrique, doivent affronter des difficultés d’approvisionnement. En parallèle, les pays riches jettent à gogo des doses expirées….

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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