Malgré les restrictions définies partout autour du globe afin d’enrayer avec peu de succès la progression du coronavirus et de ses variants, des milliers de personnes se mobilisent contre des privations qui durent depuis maintenant près d’un an. En mars 2020, les scientifiques notaient une diminution mondiale des émissions de CO2 : tandis que beaucoup de pays étaient confinés, l’activité économique tournait au ralenti, des déplacements à la production, beaucoup de secteurs étaient concernés. Depuis, la situation ne s’est pas améliorée et des dizaines de milliers de personnes ont perdu leur emploi, les étudiants sont de plus en plus en difficulté et plus de 2 millions de personnes ont perdu la vie.
Des hôpitaux saturés, des gouvernements qui n’adaptent pas leur stratégie aux restrictions qui commencent à peser lourd sur des existences bien souvent privées de tout ce qui donne à la vie son intérêt.
Alors que l’épidémie se poursuit, les mesures de privation ou de restriction des libertés sont de moins en moins bien acceptées. Il est par exemple difficile pour les restaurateurs de payer les loyers et les assurances quand ils ne peuvent pas effectuer leur fonction de restauration. Il est également difficile de voir les gouvernants attenter aux libertés individuelles comme c’est le cas en France avec le projet de loi sécurité globale tandis que la possibilité de se rassembler est altérée par les mesures en vigueur.
Les raisons pour lesquelles les manifestations et la colère explosent varient : la mort d’une mère et de son enfant, un projet de loi de finances qui n’alloue pas les moyens nécessaires pour déployer des politiques sociales comme la période l’exige, un allongement de plusieurs semaines du confinement ou encore la demande d’un changement politique.
En Inde, l’épidémie n’a pas pu éteindre la colère des agriculteurs qui se sont mobilisés pendant une année contre la libéralisation du secteur agricole. Le Liban sans gouvernement depuis l’explosion meurtrière du port à l’été 2020 connaît quant à lui une crise sociale profonde. Les manifestations ont gagné en intensité dans la deuxième moitié du mois de janvier, crise sanitaire, crise politique et crise sociale s’entremêlant et donnant naissance à une situation politique particulièrement intolérable pour la population. À Copenhague, trois hommes ont été mis en examen de manière préliminaire parce qu’ils présentaient une menace selon la police.
À chaque fois, la répression est forte. Les autorités font un usage disproportionné de la force et crispent encore davantage les tensions entre le peuple et les gouvernants. La crise sanitaire permet également de justifier des mesures exceptionnelles qui pouvaient pré-exister avant mais qui sont déployées de plus en plus fréquemment et sans retour en arrière possible. L’état d’exception lié à une crise nécessaire qui s’est instauré dans la plupart des pays laissera des traces et des modifications des institutions.
Vous retrouverez ci-dessous des vidéos et photos qui permettent de suivre les mouvements en cours.
En Inde :
En Espagne :
Au Liban :
En France :
En Ukraine :
En Moldavie :
En Grande-Bretagne :
Au Danemark :
Au Brésil :
En Tunisie :
En Mongolie :
Israël :