Cet article fait partie du dossier En temps de pandémie

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Sous le masque du Coronavirus

Les épidémies sont de vieilles compagnes de l’Histoire humaine. Elles ont toutes été le résultat de la mondialisation, c’est-à-dire du fait que, si loin que l’on remonte dans le temps, les êtres humains se sont toujours déplacés et ils ont donc transporté avec eux d’un endroit vers l’autre les microbes auxquels ils avaient eux-mêmes survécu. On connaît le terrible impact des maladies transportées par les conquistadors sur le monde des Indiens d’Amérique. Il explique aussi comment les populations nomades de tous les continents ont pu être exterminées par les sédentaires survivants des maladies qu’ils avaient contractées.

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Noam Chomsky : « Des problèmes majeurs menacent la longévité de notre espèce »

L'Institute for Social Research qui a pour directeur Vijay Prashad va travailler sur les différents périls qui menacent l'humanité. Dans une note originale rédigée avec Noam Chomsky, il identifie trois périls dont la catastrophe climatique. Une note utile pour voir au-delà de la crise sanitaire et penser les autres menaces qui fragilisent l'espèce humaine et la planète.

Cet article a initialement été publié sur Consortium News. Il s'agit d'une analyse née de l'échange entre Noam Chomsky et Vijay Prashad. La traduction a été faite par les lecteurs des Crises en février 2021. Noam Chomsky est linguiste, philosophe, spécialiste des sciences cognitives, historien, critique social et activiste politique. Vijay Prashad est historien, journaliste et commentateur indien. Il est le directeur exécutif de Tricontinental : Institute for Social Research et le rédacteur en chef de Left Word Books.

De vastes territoires dans le monde – en dehors de la Chine et de quelques autres pays – sont exposés à un virus galopant, qui n’a pas été enrayé en raison de l’incompétence criminelle des gouvernements. Que ces gouvernements de pays riches aient cyniquement ignorés les protocoles scientifiques élémentaires publiés par l’Organisation mondiale de la santé et par les organisations scientifiques, révèle leur comportement pervers.

Il est insensé de ne pas se concentrer sur la lutte contre le virus au moyen des tests, de la recherche des contacts et de l’isolement – et si cela ne suffit pas, il faut alors imposer un confinement temporaire. Il est tout aussi affligeant de constater que ces pays plus riches ont poursuivi une politique de « nationalisme vaccinal » en stockant des vaccins candidats plutôt que de mener une politique de création d’un « vaccin pour la population ».

Dans l’intérêt de l’humanité, il serait prudent de suspendre les règles de propriété intellectuelle et de mettre au point une procédure pour créer des vaccins universels pour tous les peuples.

Bien que la pandémie soit la question principale qui nous préoccupe tous, d’autres problèmes majeurs menacent la longévité de notre espèce et de notre planète. Il s’agit notamment de :

1/ La destruction nucléaire

En janvier 2020, le Bulletin of the Atomic Scientists a placé l’aiguille de l’heure du Jugement dernier à 100 secondes avant minuit, bien trop près pour notre confort. L’horloge, créée deux ans après la mise au point des premières armes atomiques en 1945, est évaluée chaque année par le Conseil des sciences et de la sécurité du Bulletin, en consultation avec son Conseil de mécènes, qui décide s’il faut déplacer l’aiguille des minutes ou la laisser où elle est.

Le temps qu’ils mettent de nouveau l’horloge à l’heure, elle pourrait bien être proche de l’anéantissement. Les traités déjà bien peu contraignants de contrôle des armements sont en train d’être déchirés, alors que les grandes puissances sont assises sur un arsenal de près de 13 500 armes nucléaires (dont plus de 90 % sont détenues par les seules Russie et États-Unis).

Le déploiement de ces armes pourrait fort bien rendre la planète plus inhabitable encore. La marine américaine a déjà déployé des têtes nucléaires tactiques W76-2 à faible portée. Les mesures immédiates en faveur du désarmement nucléaire doivent être inscrites à l’ordre du jour du monde. La journée d’Hiroshima, commémorée chaque année le 6 août, doit devenir une journée plus intense de recueillement et de contestation.

2/ La catastrophe climatique

Un article scientifique publié en 2018 a fait la une des journaux : « La plupart des atolls seront inhabitables d’ici le milieu du XXIe siècle en raison de l’élévation du niveau de la mer qui aggravera les inondations causées par les vagues. » Les auteurs ont découvert que les atolls, depuis les Seychelles jusqu’aux îles Marshall, sont susceptibles de disparaître.

Un rapport des Nations unies de 2019 a estimé qu’un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction. Si l’on ajoute à cela les incendies catastrophiques et l’important blanchissement des récifs coralliens, il est clair que nous ne devons davantage nous concentrer sur les clichés selon lesquels telle ou telle autre chose serait le canari dans la mine de charbon de la catastrophe climatique ; le danger n’est pas dans le futur, mais bien dans le présent.

Il est vital que les grandes puissances – qui n’arrivent absolument pas à se détourner des combustibles fossiles – s’engagent à respecter l’approche de la déclaration de Rio de 1992 qui prévoit des « responsabilités communes mais différenciées » sur l’environnement et le développement.

Il est révélateur que des pays comme la Jamaïque et la Mongolie aient, avant 2020, actualisé leurs plans climatiques devant les Nations unies, comme le prévoit l’accord de Paris, alors même que ces pays ne produisent qu’une infime partie des émissions mondiales de carbone. Les fonds qui avaient été engagés en faveur des pays en développement pour leur participation au processus sont pratiquement taris, tandis que la dette extérieure a explosé. Cela montre un manque de sérieux élémentaire de la part de la « communauté internationale ».

Vous pouvez lire la traduction inédite en intégralité sur le site Les Crises. L’article original a été publié sur Consortium News.

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L’accès aux vaccins contre le Covid-19 n’est toujours pas assuré pour tous. De nombreux pays, particulièrement en Afrique, doivent affronter des difficultés d’approvisionnement. En parallèle, les pays riches jettent à gogo des doses expirées….

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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