L’indice des prix alimentaires de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) progresse depuis un an et atteint des niveaux jamais vus depuis 2011. Une inflation liée à la crise du Covid-19, qui a impliqué une crise sociale et économique sans précédent, et qui implique désormais une crise alimentaire : Les populations à travers le monde étant frappées par les pertes et suppressions d’emploi font qu’une partie des classes moyennes tombent dans la pauvreté. La barre du milliard de personnes qui sont en insécurité alimentaire dans le monde pourrait être franchie cette année.
À cette crise multifactorielle vient s’ajouter également les problèmes liés au climat : une sécheresse en cours au Brésil, la pire depuis un siècle, impacte ce pays producteur de maïs, et est l’une des causes principales de la hausse du prix des céréales.
Nous relayons ici l’interview de Sebastien Abis, chercheur à l’IRIS et Directeur de DEMETER (club de réflexion sur l’agriculture) qui explique en quoi notre situation globale au niveau de la sécurité alimentaire est beaucoup moins favorable un an et demi après le déclenchement de la pandémie, plutôt qu’au tout début. À mesure que cette crise perdure, l’inquiétude augmente.