La Corée du Sud connaît depuis la seconde moitié du mois d’octobre 2020 une nouvelle phase dans l’épidémie du coronavirus. Cette nouvelle phase pourrait s’apparenter à la troisième vague de la Covid-19. Face à celle-ci, le gouvernement prend des mesures particulièrement restrictives mais pas nécessairement cohérentes. S’il est toujours possible de travailler, les rassemblements ont soudainement été restreints.
Les restrictions supplémentaires et soudaines sont dénoncés par les syndicats coréens qui jugent absurdes d’interdire de rassembler 10 personnes alors que toutes les usines fonctionnent toujours avec des milliers d’ouvriers obligés de se présenter au travail.
Sur les piquets de grève on peut lire dans l’ordre « résistez à la régression du droit du travail interdisant totalement l’action collective sur le lieu de travail ! », « prolonger la durée maximale de la convention collective à 3 ans signifie régression des conditions de travail ! » ou encore « stop à une nouvelle loi interdisant les actions revendicatives sur le lieu de travail ! ».
La Corée du Sud a en effet décidé dimanche 22 novembre de réhausser le niveau de ses mesures de distanciation sociale à 2 pour la zone métropolitaine de Séoul et à 1,5 pour la région de Honam. Ces mesures demeureront jusqu’au 7 décembre. « Les restaurants sont autorisés à servir de la nourriture jusqu’à 21h et, après cette heure, seuls les achats à emporter et les livraisons sont permis. En ce qui concerne les cafés, il est interdit de manger ou boire en intérieur et seuls les achats à emporter et les livraisons sont autorisés » indique l’Agence de presse de Yonhap.
Les syndicats déplorent la portée liberticide de ces mesures soudaines notamment parce qu’elles entravent les actions collectives dans un pays où plusieurs conflits sociaux sont en cours. Les travailleurs de General Motors sont par exemple actuellement en lutte pour demander la fin du gel des salaires qui remonte à l’année 2018.