Le secteur public québecois est attaqué par le gouvernement provincial de la Coalition Avenir Québec (CAQ). Le premier ministre ultra-droitier François Legault cherche à imposer aux quelques 600 000 travailleurs du secteur public - sans conventions collectives depuis mars dernier, des hausses de salaire dérisoires de 9% sur cinq ans, des coupes dans les pensions et une forte augmentation de la charge de travail. Dans le même temps, le corps législatif provincial a ajusté ses propres salaires sur l’inflation et a accordé à ses membres une augmentation de 30%. Après avoir rejeté en octobre la dernière offre du gouvernement, que les organisations syndicales rassemblées en un Front commun uni, ont jugé « insultante », des dizaines de milliers de fonctionnaires sont descendus dans les rues le 21 novembre, au premier jour d’une grève historique, avec un chiffre record de grévistes atteint le 23 novembre 2023. Depuis, le gouvernement a remis une offre sur la table, jugée insuffisante par les travailleurs, qui poursuivent la grève. Une leçon de syndicalisme et d’organisation pour les travailleurs du monde entier.