Co-écrit par cinq agences des Nations unies, Le rapport 2021 sur la sécurité alimentaire alerte : la pandémie a plongé 118 millions de personnes supplémentaires dans la faim.
2021, confirme que le Covid-19 a aggravé la faim dans le monde : 811 millions de personnes sont sous-alimentées. Elles étaient 720 millions un an plus tôt.
Les éditions précédentes donnaient déjà l’alerte, signalant que la sécurité alimentaire de millions de personnes, dont beaucoup d’enfants, était en jeu :
« Malheureusement, la pandémie continue de faire ressortir les faiblesses de nos systèmes alimentaires, lesquelles mettent en péril la vie et les moyens d’existence des personnes partout dans le monde », déclarent dans l’avant-propos du rapport, les chefs de secrétariat des cinq organismes (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Une situation exacerbée par les mesures de restrictions prises partout dans le monde et qui ont rendu plus difficiles l’accès à la nourriture. Et même si la malnutrition a progressé partout, aussi bien dans les villes européennes que dans les villages africains les plus reculés (explosion du chômage qui a fait que les gens ont moins d’argent pour se nourrir, les enfants privés d’école et donc de cantine scolaire etc.), c’est l’Afrique qui souffre le plus, continent où la faim progresse deux plus vite qu’ailleurs : d’après le rapport, un Africain sur cinq ne mange pas à sa faim.
L’ONU estime ainsi à 9,9% la part de la population mondiale qui souffre de la faim (8,4% l’année précédente). Ce sont trois milliards d’adultes et d’enfants qui demeurent exclus d’une alimentation saine, en grande partie à cause de coûts excessifs.
Pendant ce temps-là, la fortune des 20 personnes les plus riches a augmenté de 62%.