Le peuple palestinien souffre de la pandémie de Covid-19 comme tous les autres peuples, mais avec des spécificités. Il souffre comme les autres populations appauvries, d’une maladie onéreuse à éviter et à guérir. Mais il souffre aussi en tant que peuple colonisé, d’être fortement discriminé, à l’intérieur des frontières d’Israël, en Cisjordanie occupée militairement, et encore plus dans la bande de Gaza sous blocus.
Comme dans la plupart des pays en dehors de la région d’Asie initialement touchée, les Palestinien.nes n’ont commencé à s’inquiéter du coronavirus qu’au début de mars 2020. Les premiers récits arrivant de Palestine étaient humoristiques : ils venaient de Gaza et prétendaient que c’était « l’endroit le plus sûr du monde », puisque le blocus les protégerait de l’infection. Assez vite, cependant, d’éminents universitaires ont souligné que, si jamais le virus finissait par y pénétrer, une tragédie serait difficile à éviter. Gaza est effectivement privée de tous les moyens de le guérir, tels que du matériel ou des fournitures médicales de base, peu de masques ou de kits de test, en plus d’avoir des problèmes de pénurie de carburant et de qualité de l’eau, entre autres. Ces conditions ne sont pas dues au sous-développement, ni au blocus, mais principalement à la destruction planifiée des infrastructures palestiniennes par l’armée israélienne lors de ses nombreuses guerres sur Gaza, comme par exemple le bombardement de 17 hôpitaux pendant la guerre de 2014…
À l’intérieur des frontières d’Israël de 1948, la situation n’a pas beaucoup changé pour les Palestinien.nes. Ils et elles sont toujours traité.es comme des citoyen.nes de seconde zone et, dans une telle crise, leur santé sera prise en compte après celle des personnes vivant dans les quartiers juifs, principalement parce que les bons hôpitaux y sont situés.
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