L’ordonnance d’extradition a finalement été rendue par un tribunal londonien ce mercredi 20 avril. Le sort de Julian Assange dépend désormais de la décision de la ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel, à qui cette ordonnance sera transmise. Celle-ci aura jusqu’au 18 mai pour trancher. Il restera alors à l’Australien une ultime opportunité de faire appel de sa décision auprès de la Haute cour britannique.
Réfugié pendant 7 ans à l’ambassade d’Équateur au Royaume-Uni avant son incarcération en 2019, Assange avait enclenché une longue bataille judiciaire, soutenu par des organisations de défense des droits humains, mais également d’élus comme Jean-Luc Mélenchon, pour s’opposer à une extradition outre-Atlantique. Sa santé psychique avait également connu une forte détérioration au fil des mois. Le mois dernier, la Cour suprême du Royaume-Uni écartait toute volonté de se saisir du sujet.
Pour rappel, l’Australien est désormais poursuivi depuis 12 ans par la justice des États-Unis qui l’accuse d’avoir diffusé plus de 700 000 documents classifiés qui ont montré l’ampleur de pratiques illégales effectuées par l’armée états-unienne en Irak et en Afghanistan. Des échanges diplomatiques font également partie des documents divulgués. Assange est, en autres accusations, poursuivi en justice pour violation de la législation contre l’espionnage. Il risque une peine de 175 années de prison, les peines se cumulant selon le droit du pays.