La vérité a vaincu ! Les collègues magistrats du juge Moro ont refusé de jouer le jeu de la justice comme instrument politique. Après avoir déclaré le juge Moro « partial » le mardi 23 mars 2021, la Cour suprême du Brésil vient de définitivement clore le débat : le juge Moro, mû par des motivations politiques, s’est servi de la justice pour condamner Lula et le faire incarcérer, alors que l’ancien président faisait figure de favori à la présidentielle, finalement remportée par Jair Bolsonaro. L’impartialité de Sergio Moro avait alors été mise en doute quand il était devenu, fin 2018, ministre de la justice du président d’extrême droite.
Lula n’a jamais cessé de dénoncer un complot politique contre lui et son innocence a été prouvée dans les 15 affaires qui ont été jugées et conclues. Parmi les deux plus « emblématiques » :
- L’affaire du triplex : la défense a prouvé que Lula n’a jamais possédé, reçu ou bénéficié d’un appartement à Guaruja.
- L’affaire du PT Quadrillion, la plus grave et de la plus irresponsable de toutes les fausses accusations portées contre Lula, à savoir qu’il était à la tête d’une organisation criminelle formée pour drainer les ressources de Petrobras et d’autres entreprises publiques : la Cour d’appel a rejeté la plainte au motif que le ministère public avait formulé une accusation très grave sans mettre en évidence aucun crime, acte illégal ou corruption commis par Lula, ses anciens ministres ou les dirigeants du PT accusés avec lui. Le juge a déclaré que l’acte d’accusation tentait simplement de criminaliser l’activité politique. Affaire classée, Lula acquitté.
La décision d’hier est une nouvelle victoire politique pour Lula dont l’éligibilité à la présidentielle de 2022 a été confirmée en avril par la Cour suprême du Brésil, après que le juge Edson Fachin a estimé en mars que le tribunal de Curitiba ayant condamné Lula dans deux procès, n’était « pas compétent ».
De nouveau libre et éligible, Lula, donné vainqueur pratiquement au premier tour dans tous les sondages, pourra affronter Bolsonaro en 2022. Le président d’extrême droite est actuellement en difficulté, très critiqué pour sa gestion calamiteuse de la crise du Covid-19. Le peuple brésilien se soulève contre sa politique violente, raciste et homophobe. Samedi dernier, le 19 juin, une nouvelle mobilisation nationale a eu lieu pour exiger sa destitution.
« Bolsonaro, pire que le virus ! », scandent les Brésiliens !