La Haute Cour de Londres a autorisé ce lundi 24 janvier 2022 le fondateur de WikiLeaks à faire appel de son extradition vers les Etats-Unis. Cette décision redonne certes un délai au lanceur d’alerte et de l’espoir à la défense, mais la menace reste entière.
Rappel des derniers rebondissements de l’interminable procédure contre Julian Assange, persécuté depuis douze ans par les Etats-Unis pour avoir révélé au monde la vérité sur les pratiques de ce pays pendant les guerres d’Irak et d’Afghanistan : Il y a un an en janvier 2021, la juge britannique Vanessa Baraitser s’était prononcée contre l’extradition d’Assange vers les Etats-Unis pour des raisons de santé mentale, invoquant le risque de suicide. Mais en décembre 2021, la Haute Cour de Londres avait annulé cette décision, estimant que les Etats-Unis avaient fourni des assurances répondant aux inquiétudes de la juge.
Et ce lundi 24 janvier, cette même cour a autorisé l’Australien de 50 ans à faire appel de son extradition vers les Etats-Unis où il risque jusqu’à 175 ans de prison. Mais Julian Assange ne pourra toutefois pas faire directement appel auprès de la Cour Suprême, laquelle devra décider si elle accepte ou non de recevoir sa demande d’appel. Une nouvelle qui redonne de l’espoir à la défense, même si, ne nous berçons pas d’illusion, la menace reste entière. Pour faire concrètement basculer les choses, il faudrait une mobilisation beaucoup plus large. En novembre dernier, 39 députés français dont Cédric Villani, Michel Larive ou encore François Ruffin, ont demandé à ce que le lanceur d’alerte soit accueilli en France et ont signé une résolution dans ce sens.