Cet article fait partie du dossier La fin du libéralisme

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Texte de référence à venir…

En Iowa, le Trump contre attaque 

Sans réelle opposition et ultra favori pour l’investiture du Parti conservateur américain, Donald Trump a largement remporté le Caucus en Iowa. L’élection américaine aura lieu le 5 novembre prochain et déjà, les observateurs demandent à Biden de muscler le jeu face au milliardaire newyorkais.

Commençons déjà par quelques rappels sur le système électoral aux Etats-Unis. L’élection présidentielle se déroulera le 5 novembre, à la fin de l’année 2024. D’ici là, les 2 principaux partis (démocrates et conservateurs) doivent désigner leur champion. Pour le Parti démocrate, c’est le président sortant, Joe Biden, qui les représentera. Concernant les Conservateurs, les candidats se présentent à une primaire et, états par états, ils doivent convaincre leurs partisans de les désigner. Traditionnellement cette course démarre dans l’Iowa, petit état du midwest américain.

Petit investissement, victoire maximale 

Contrairement à ses adversaires, Trump n’avait pas besoin d’investir massivement dans cette campagne. 18,4 millions de dollars ont suffi, là où ses deux concurrents principaux ont dépensé plus de 35 millions de dollars chacun. Les relais médiatiques dont ils disposent ont suffi à mettre en lumière ses piques contre ses concurrents, Nikki Haley et Ron DeSantis, tous les deux bien plus dépensiers.

C’est donc dans cet état de l’Iowa que Donald Trump a obtenu 51% des voix, contre 21,2% pour Ron DeSantis et 19,1% pour Nikki Haley ses deux poursuivants. Malgré ses 91 chefs d’inculpation dans quatre dossiers différents, la marche vers l’investiture de l’ex président américain ne fait déjà presque plus de doute tant les autres candidats semblent déjà avoir intériorisé leur défaite.

Comment faire pour stopper son ascension ?  

Comme souvent c’est le magazine américain Jacobin qui nous donne de la matière pour penser ce retour du candidat du MAGA. Dans un article qui suggère à Joe Biden d’enfin se réveiller, le magazine met en garde le Parti démocrate américain.
 
“On pourrait imaginer que le deuxième plus grand vainqueur de la nuit dernière est Biden et son équipe, dont toute la stratégie électorale dépend du fait que Trump soit candidat, pour motiver les démocrates submergés et – du moins jusqu’à présent – laisser le président mener une campagne apolitique centrée sur la perspective de quatre années de chaos et de criminalité à la sauce Trump. Mais le résultat du caucus devrait les mettre en garde. Le parti avait déjà tort en pensant qu’un Donald Trump miné par les scandales serait rejeté par les électeurs conservateurs et disparaitrait du paysage politique. Ils pourraient donc aussi se tromper en pensant que les casseroles de Trump suffiront à le faire échouer à redevenir le président des Etats-Unis », peut-on lire sous la plume de Brako Marcetic.

De là à penser que Biden serait inspiré d’appliquer quelques mesures sociales de la plateforme programmatique de l’ex candidat Sanders pour réparer un pays rongé par la misère et faire que les classes populaires ne se sentent plus complètement abandonnées par le parti démocrate, il n’y a qu’un (gigantesque) pas.

Dans le même dossier

Voici la deuxième partie de notre travail sur les élections générales indiennes, qui ont débuté ce 19 avril et qui dureront jusqu’au 1er juin et qui verront près de 1 milliard d’Indiens et d’Indiennes se rendre aux urnes pour élire les 545 député·es qui composent la Chambre basse du Parlement, la Lok Sabha. Après une première partie qui analyse la façon dont la démocratie est mise en péril par l’hindouisme politique, cette deuxième partie s’intéresse au capitalisme dit « de connivence » sous Narendra Modi, où la fortune des milliardaires proches du pouvoir dépend de l’accès à des ressources contrôlées par l’Etat.
Ce 19 avril ont débuté les élections générales en Inde. Elles dureront jusqu’au 1er juin. Organisées en sept phases elles verront près de 970 millions d’Indiens et d’Indiennes se rendre aux urnes afin d’élire, au scrutin uninominal à un tour, les 545 député·es qui composent la Chambre basse du Parlement, la Lok Sabha. A l’issue de ce scrutin sera désigné le Premier ministre issu du parti, ou de la coalition, majoritaire. Ces élections opposent deux groupes politiques : l’Alliance démocratique nationale, National Democratic Alliance (NDA) emmenée par le Bharatiya Janata Party (BJP), le Parti du peuple indien, actuellement au pouvoir en la figure du Premier ministre Narendra Modi, et la Indian National Developmental Inclusive Alliance (INDIA), emmenée par Rahul Gandhi, figure principale du Indian National Congress (INC), plus communément appelé « Congrès ». Si les seconds jouent leur (sur)vie, l’objectif du BJP est de remporter au moins 400 sièges, contre 303 actuellement (353 avec sa coalition). Il en a d’ailleurs fait son slogan de campagne. Cette majorité absolue lui permettrait de réviser la Constitution. Pour quelle Inde ?
Le secteur public québecois est attaqué par le gouvernement provincial de la Coalition Avenir Québec (CAQ). Le premier ministre ultra-droitier François Legault cherche à imposer aux quelques 600 000 travailleurs du secteur public – sans conventions collectives depuis mars dernier, des hausses de salaire dérisoires de 9% sur cinq ans, des coupes dans les pensions et une forte augmentation de la charge de travail. Dans le même temps, le corps législatif provincial a ajusté ses propres salaires sur l’inflation et a accordé à ses membres une augmentation de 30%. Après avoir rejeté en octobre la dernière offre du gouvernement, que les organisations syndicales rassemblées en un Front commun uni, ont jugé « insultante », des dizaines de milliers de fonctionnaires sont descendus dans les rues le 21 novembre, au premier jour d’une grève historique, avec un chiffre record de grévistes atteint le 23 novembre 2023. Depuis, le gouvernement a remis une offre sur la table, jugée insuffisante par les travailleurs, qui poursuivent la grève. Une leçon de syndicalisme et d’organisation pour les travailleurs du monde entier.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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