Ce mardi 22 septembre comparaît devant la justice marocaine un des journalistes d’investigation les plus en vue, une des rares voix critiques dans les médias : Omar Radi. Révélations sur une affaire éminemment sensible, qui croise deux luttes cruciales : l’engagement contre la répression des journalistes et des opposants et le combat contre les violences sexuelles et sexistes, de plus en plus instrumentalisées par le régime marocain à des fins politiques et sécuritaires. Une enquête coréalisée par Rosa Moussaoui, de l’Humanité, et Rachida El Azzouzi, de Mediapart.
Depuis qu’elle a éclaté, l’affaire fait grand bruit au Maroc ; elle suscite la sidération dans les milieux militants et dans les rédactions. Elle déchire coeurs et consciences entre deux luttes cruciales : d’un côté, le combat contre les violences sexuelles et sexistes de l’autre, l’engagement contre la répression des voix et des plumes libres. Ce mardi 22 septembre comparaît devant la justice marocaine un des journalistes d’investigation les plus en vue, une des rares voix critiques dans les médias, défenseur des droits humains : Omar Radi. Les dossiers ne sont pas disjoints : le jeune homme 34 ans doit répondre des accusations d’« atteinte à la sûreté extérieure de l’État [en entretenant avec des agents étrangers] des intelligences ayant pour objet de nuire à la situation diplomatique du Maroc », d’« atteinte à la sûreté intérieure de l’État [en recevant une rémunération étrangère] pour […] ébranler la fidélité que les citoyens doivent à l’État et aux institutions du peuple marocain », d’« attentat à la pudeur avec violences », de viol, d’infraction au code général des impôts marocain et d’évasion fiscale.
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