Au Honduras, le militant écologiste Arnold Joaquín Morazán Erazo a été retrouvé criblé de balles chez lui au début de la semaine. L’information a été rapportée par des médias locaux. Pourquoi ? Il faisait partie des 32 personnes ciblées pour avoir protesté contre une mine à ciel ouvert dans la communauté de Guapinol. Ce projet est controversé car il empoisonnerait l’eau qui sert pourtant aux populations locales. Ces violences contre les défenseurs de la terre et de l’eau et les leaders indigènes au Honduras ont considérablement augmenté depuis le coup d’État soutenu par les États-Unis en 2009.
Le Comité pour la défense des droits humains en Amérique latine rapporte que « l’affaire Guapinol a débuté en 2018, lorsque des résident.e.s des secteurs de Guapinol et de San Pedro ont installé un campement pour protester contre les dommages environnementaux causés par Los Pinares Investments, une société qui détient deux des 854 concessions minières enregistrées au Honduras, jusqu’en juillet 2018. La compagnie minière était située près de la rivière Guapinol, ce qui a endommagé la flore et la faune de la région, affectant les habitant.e.s des communautés environnantes, qui s’approvisionnent en eau à partir de la rivière ».
Le rapport Global Witness sur les menaces contre les défenseurs de l’environnement indique que près de 150 défenseurs de l’environnement ont été tués au Honduras au cours de la dernière décennie. En 2019, quatorze environnementalistes ont été tués au Honduras, le plus grand nombre de meurtres par habitant de tous les pays.