Des profils très variés avec un objectif : montrer « qu’un autre avenir est possible »
Ex-présidents, écrivains, ministres, universitaires, parlementaires, intellectuels, organisations politiques… Les profils représentés parmi les signataires sont très variés et mettent en lumière à quel point le projet défendu par Mélenchon est capable de répondre aux attentes d’une part conséquente de citoyens partout dans le monde. Le nombre de signataires reflète également une diversité impressionnante avec plus de la trentaine de nationalités représentées, issues des continents européen, africain, asiatique et américains, nationalités unies derrière l’idéal de justice sociale porté par le candidat de l’Union Populaire.
Ainsi, 9 ex-présidents ou vice-présidents sont signataires de l’appel. Ernesto Samper (Colombie), Rafael Correa (Équateur), Evo Morales (Bolivie), Luiz Inácio Lula da Silva et Dilma Rousseff (Brésil), Manuel Zelaya (Honduras) et Fernando Lugo (Paraguay) représentent les anciens chefs d’État et accompagnent Álvaro García Linera (Bolivie) et Amado Boudou (Argentine), ex-vice-présidents.
On y retrouve également plusieurs membres actuels de gouvernements ou parlements (114 au total) dont Irene Montero, ministre de l’Égalité en Espagne qui dirige Podemos, et Ione Belarra, la secrétaire générale du parti qui est également ministre des Droits sociaux. 52 députés mexicains, élus du parti Morena (Mouvement de régénération citoyenne) – parti du président mexicain au pouvoir Andrés Manuel López Obrador – ont apposé leur signature. Le président du parti, Mario Delgado, compte d’ailleurs parmi les signataires. Gleisi Hoffmann, actuelle présidente du Parti des travailleurs brésilien (PT), et Jaime Bassa, vice-président de l’Assemblée constituante chilienne, institution née de la volonté populaire inscrite dans un processus inédit, sont également présents.
Plusieurs personnalités du continent africain sont signataires dont Radhia Nasraoui, militante tunisienne des droits de l’homme comme son compatriote Hamma Hammami, également secrétaire général du Parti des travailleurs (PT) tunisiens ; Biram Dah Abeid, leader de l’opposition mauritanienne et titulaire d’un prix des Droits de l’Homme des Nations unies ; ou Général Valsero, rappeur engagé camerounais.
Jean Ziegler, vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, et Alexey Sakhnine, journaliste et activiste russe qui a publiquement pris position contre la guerre menée par son pays en Ukraine font partie des nombreux signataires européens. Il viennent s’ajouter au soutien affiché par Ken Loach hier. Par ailleurs, 25 organisations politiques de jeunesse ont également apposé leur signature sur l’appel.
« La France pourra aider à construire dans le monde des coalitions mondiales pour la défense de biens communs »
Plusieurs arguments sont déployés par les personnes qui ont signé l’appel pour justifier cette prise de position publique en faveur de Jean-Luc Mélenchon. Si les signataires reconnaissent la pleine souveraineté du peuple français dans sa capacité à désigner le président du prochain quinquennat lors de l’élection de dimanche, ils rappellent que ce vote reste décisif pour l’avenir, non seulement de la France, mais également du monde. Une victoire en France poserait les bases d’une coalition mondiale capable de peser sur la scène internationale en faveur d’une défense de biens communs comme l’eau et les forêts. Une scène diplomatique tournée vers le progrès humain et l’écologie pourrait ainsi naître.
Le texte reconnaît également les dégâts provoqués à large échelle par le néolibéralisme dans un nombre conséquent de pays sur le plan à la fois social et environnemental. Le nationalisme d’extrême-droite est perçu comme l’évolution logique de cette dynamique libérale. Le vote pour le candidat de l’Union Populaire est présenté comme le seul capable de mettre un coup d’arrêt à ce mouvement inquiétant.
À noter qu’il s’agit pour le candidat à l’élection présidentielle de son deuxième appel de grande envergure en deux jours. Hier, plus de 10 000 personnes, menées par des personnalités françaises issues du monde de la culture ou du militantisme avaient publiquement pris position en faveur de Jean-Luc Mélenchon et de sa campagne. Ces personnes jugeaient, parmi d’autres arguments, que voter pour lui, c’était éloigner l’extrême droite d’un deuxième tour fatal pour une partie de la gauche. Les deux semaines d’entre-deux-tours liées à un passage de Marine Le Pen ou d’Éric Zemmour au-delà du premier tour agiraient comme la consécration de leurs mesures racistes compatibles avec une société précarisée par plus de libéralisation, assombrissant les perspectives d’avenir dans le pays.