La destruction d’infrastructures sur le sol ukrainien gagne en intensité et entraîne d’importantes victimes civiles. C’est ainsi qu’Antonio Guterres perçoit le conflit ukrainien selon les propos qu’il a tenu mardi 22 mars devant la presse. Plus tôt dans la semaine, l’ONU avait déjà révélé que d’après les données incomplètes à sa disposition, 902 victimes civiles étaient décédées depuis le début du conflit. Une actualisation publiée hier réévalue le chiffre à 977. L’institution estime également à 1 594 le nombre de civils blessés.
Avec 10 millions d’Ukrainiens déplacés, Guterres a insisté sur les conséquences dramatiques du conflit sur la population. Estimant que cette guerre va « nulle part », il a affirmé que « cette guerre est ingagnable. Tôt ou tard, il faudra passer du champ de bataille à la table de la paix. C’est inévitable. » Une paix également nécessaire pour atténuer les répercussions d’un tel conflit dans le monde avec des hausses particulièrement marquées dans le prix des carburants et des denrées alimentaires. Une inquiétude partagée par le Programme alimentaire mondial en début de semaine.
L’attaque est d’autant plus problématique qu’elle serait contraire au droit international, construite sur une base fallacieuse déjà écartée la semaine dernière par la Cour internationale de justice. L’Assemblée générale des Nations unies devrait également voter aujourd’hui une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat et la reprise d’un dialogue entre l’Ukraine et la Russie. Une résolution similaire avait déjà été adoptée au début du mois de mars. Pour Guterres, une porte de sortie reste en effet possible, et elle ne passe que par la diplomatie et la négociation, les meilleurs outils pour la paix.