Dans une publication sur le réseau social Facebook, Christophe Ventura (Directeur de recherche à l’IRIS et spécialiste de l’Amérique latine) fait état de la décision du Président vénézuélien de gracier une centaine d’opposants dont des parlementaires, qui avaient participer aux tentatives de coups d’État.
Cette décision, prise dans le cadre d’un long et tortueux dialogue interne avec une partie de l’opposition, constitue un moment important dans l’évolution de la situation politique vénézuélienne. Pour le gouvernement, il s’agit » d’approfondir le processus de réconciliation nationale » dans le respect de la Constitution du pays. Et de préciser qu’il appartiendra à tous les bénéficiaires de cette grâce de décider de leur participation à l’élection.
L’annonce intervient tandis que Washington s’apprête de son côté à renforcer ses mesures unilatérales restrictives contre l’économie vénézuélienne (contre PDVSA, la société pétrolière) et pousse Juan Guaido, dont le leadership est fragilisé dans le pays, à unir toute l’opposition derrière un programme et une stratégie commune de non-participation aux élections.
Le Venezuela occupera une place de plus en plus centrale dans la géopolitique régionale ces prochaines semaines, à mesure que se rapprocheront les élections présidentielles américaines du 3 novembre.