Cet article fait partie du dossier La Paix

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Texte de référence à venir…

Un sommet des Amériques mais pas trop

Le sommet des Amériques a ouvert ses portes en début de semaine jusqu'à vendredi. L'occasion de discussions bilatérales sur plusieurs thématiques dont la lutte contre les flux migratoires. Mais ce dialogue a des limites : les États-Unis se sont opposés à la venue de plusieurs pays.

Nous sommes en juin 2022. Tous les pays du continent américain sont conviés à Los Angeles pour le Sommet des Amériques. Tous ? Les États-Unis se résistent encore et toujours à inviter quelques pays. Cuba, Venezuela et Nicaragua sont mis au ban de la rencontre internationale. Aux yeux de Joe Biden, ces trois pays ne disposent pas « d’instances libres pour l’exercice de la démocratie. Ils placent le respect des droits humains au second plan ».

Une décision qui ne convainc pas certains partenaires du continent qui regrettent cette porte fermée au dialogue. Plusieurs pays ont ainsi appelé les autorités états-uniennes à inverser leur décision. Le cas de Cuba est particulièrement évocateur : aux deux sommets antérieurs, en 2015 et en 2018, l’île des Caraïbes avait été conviée pour entraîner des discussions sur la fin de l’isolement du territoire. La décision de Biden constitue donc un retour en arrière.

Pour inviter le pays nord-américain à inverser sa décision, plusieurs chef d’État ont menacé de boycotter la rencontre. Une menace prise au sérieux par Biden, qui souhaitait améliorer son image dans le pays au travers d’un succès au sommet. Les États-Unis vont en effet voter dans quelques mois à l’occasion des élections de mi-mandat et les démocrates sont en grande difficulté. L’objectif principal étant d’obtenir des avancées sur le sujet migratoire, une thématique hautement politique régulièrement exploitée par les républicains.

Pourtant, la semaine dernière la porte-parole de la Maison Blanche a confirmé le choix du président : pas d’invitation à Cuba, au Venezuela et au Nicaragua. « Nous ne pensons pas qu’il faille inviter des dictateurs ». Face à l’intransigeance des autorités états-uniennes, le couperet est tombé : Andrés Manuel López Obrador, président du Mexique, ne se rendra pas à Los Angeles. Un camouflet pour Biden qui devra se passer de son voisin du sud avec lequel il partage 3 100 kilomètres.

Par ailleurs, Xiomara Castro, nouvelle présidente du Honduras, ne fera pas le déplacement. Même constat pour le Salvador ou le Guatemala. Ces pays sont pourtant des lieux de passage obligés de l’immigration sur le continent. Des absences de taille qui témoignent d’une réprobation de la politique unilatérale des États-Unis.

Plusieurs dirigeants d’Amérique latine se sont d’ailleurs illustré à plusieurs reprise sur la scène internationale pour des appels au dialogue par la diplomatie pour régler les conflits dans le monde. Un positionnement en totale opposition avec les pratiques d’il y a quelques années lorsque le continent était marqué par la doctrine Monroe. Une doctrine traduite par une diplomatie coloniale et unilatérale des États-Unis.

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Ce 19 avril ont débuté les élections générales en Inde. Elles dureront jusqu’au 1er juin. Organisées en sept phases elles verront près de 970 millions d’Indiens et d’Indiennes se rendre aux urnes afin d’élire, au scrutin uninominal à un tour, les 545 député·es qui composent la Chambre basse du Parlement, la Lok Sabha. A l’issue de ce scrutin sera désigné le Premier ministre issu du parti, ou de la coalition, majoritaire. Ces élections opposent deux groupes politiques : l’Alliance démocratique nationale, National Democratic Alliance (NDA) emmenée par le Bharatiya Janata Party (BJP), le Parti du peuple indien, actuellement au pouvoir en la figure du Premier ministre Narendra Modi, et la Indian National Developmental Inclusive Alliance (INDIA), emmenée par Rahul Gandhi, figure principale du Indian National Congress (INC), plus communément appelé « Congrès ». Si les seconds jouent leur (sur)vie, l’objectif du BJP est de remporter au moins 400 sièges, contre 303 actuellement (353 avec sa coalition). Il en a d’ailleurs fait son slogan de campagne. Cette majorité absolue lui permettrait de réviser la Constitution. Pour quelle Inde ?
Sans réelle opposition et ultra favori pour l’investiture du Parti conservateur américain, Donald Trump a largement remporté le Caucus en Iowa. L’élection américaine aura lieu le 5 novembre prochain et déjà, les observateurs demandent à Biden de muscler le jeu face au milliardaire newyorkais.

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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