Accusé d’être le principal commanditaire et bénéficiaire de cet assassinat du 15 octobre 1987, Blaise Compaoré a été condamné à la prison à perpétuité. Une condamnation plus lourde que les réquisitions du parquet militaire qui demandait 30 années. Le procès s’est toutefois tenu en l’absence de l’intéressé qui vit désormais en Côte d’Ivoire où il s’est enfuit dès 2014 à sa chute du pouvoir.
Les co-accusés Gilbert Diendéré, l’un des acteurs du putsch d’octobre 1987, et Hyacinthe Kafando, à la tête du commando chargé d’attenter à la vie de Sankara, ont tous les deux écopé de la même peine. Ce dernier a également été jugé par coutumace comme Compaoré, tandis que le premier purge une peine de prison pour sa participation à la tentative de coup d’État de 2015.
Huit autres accusés ont été condamnés à des peines moins importantes. Si les accusés peuvent encore faire appel, les parties civiles ont salué la décision de la justice. Intervenue 34 ans après les faits, elle était très attendue. Les parties civiles ont ainsi jugé que ce procès était une étape indispensable et historique dans la reconnaissance des responsabilités dans l’assassinat du leader burkinabé. Dans la foulée, un hommage lui a été rendu à son mémorial.