En janvier Bernie Sanders a tweeté : « Appelez-moi radical, mais il se trouve que je pense qu’un emploi devrait suffire à sortir les travailleurs de la pauvreté, et non les y maintenir. »
Un tweet qui s’inscrit dans le débat autour d’une promesse de campagne de Joe Biden : l’augmentation du salaire minimum de 7,25 (depuis 2009) à 15 dollars de l’heure. Cet engagement n’a toujours pas été tenu. En effet, en février 2021, l’establishment démocrate au Sénat s’est prétendu incompétent sur le sujet.
Priorité de longue date du mouvement ouvrier et de la gauche, cette mesure était l’un des rares éléments ambitieux du programme de Bernie Sanders que Joe Biden avait accepté d’endosser après sa victoire lors de la primaire démocrate.
Bien que l’ampleur potentielle de cette hausse soit sérieusement altérée par l’inflation par rapport au moment où elle a été initialement proposée en 2012, son adoption aurait augmenté les salaires de 32 millions de travailleurs, réduit l’écart de rémunération raciale et augmenté les revenus des foyers monoparentaux, particulièrement ceux des mères célibataires.
Selon l’institut Brookings, en 2019 (dernières données disponibles) 37 % des ménages américains – 38 millions de personnes au total, incluant 14 millions de ménages avec enfants – ne touchaient pas un salaire suffisant pour vivre dignement. En raison des injustices raciales historiques et des inégalités structurelles, 47 % des ménages noirs et 50 % des ménages latinos ou hispaniques ont du mal à vivre correctement de leur travail.
Sanders ne cesse depuis un an de plaider en faveur de cette mesure, notamment sur les réseaux sociaux.