Cet article fait partie du dossier La Paix

Le Monde en commun publie des articles et contenus audiovisuels accessibles dans 3 langues : français, anglais, et espagnol. L’objectif est de rendre accessible tous les contenus au plus large public. Pour cela, la langue ne doit pas être un obstacle.

Nous sommes en train de constituer un groupe de volontaires qui se chargeront de traduire l’ensemble des contenus afin de les présenter dans au moins trois langues (français, anglais, espagnol).

Si vous souhaitez rejoindre le groupe, merci de nous adresser un mail à contact@linternationale.fr

Texte de référence à venir…

Procès à La Haye : les pays d’Amérique latine soutiennent les Palestiniens

Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre Gaza. Le nombre de morts s’élève à 23 357 personnes, le nombre de blessés : 59 410, pour la plupart des enfants et des femmes. Des chiffres certainement sous-évalués, car de nombreux corps restent coincés sous des tas de décombres. Les bombardements incessants des forces armées israéliennes ont provoqué "des destructions massives d’infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent », selon l’ONU. Le 29 décembre 2023, l’Afrique du Sud a porté plainte contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu, l’accusant de violer la Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide. Le procès s’est ouvert le jeudi 11 janvier 2024 à La Haye, au cours duquel les avocats pour l’Afrique du Sud ont pris la parole pour évoquer les droits des Palestiniens. Si une condamnation pour génocide d’Israël causerait au pays des dommages diplomatiques et économiques considérables (sanctions économiques et émission de mandats d’arrêt internationaux contre des responsables politiques ou militaires par exemple), le moment est déjà historique : Israël, pays fondé par des survivants de la Shoah, est mis en accusation par l'Afrique du Sud, pays sorti de l'apartheid et de la barbarie raciste, pour le génocide des Palestiniens de Gaza. Quelle que ce soit l'issue, Israël a perdu politiquement. De nombreux pays dans le monde ont saisi la hauteur de l’enjeu, notamment ceux de l’Amérique latine, qui soutiennent sans détours les Palestiniens depuis le début.

La Bolivie a rompu ses relations diplomatiques avec Israël le 31 octobre 2023, « en répudiant et en condamnant l’offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée dans la bande de Gaza ».

La Colombie, le Chili et le Honduras ont rappelé leur ambassadeur en Israël, en raison du « massacre du peuple palestinien » et des « violations inacceptables du droit humanitaire international dans la bande de Gaza ».

Le Brésil condamne fermement également. « Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide qui a tué près de 2 000 enfants qui n’avaient rien à voir avec cette guerre, ils sont victimes de cette guerre. » (le président Lula le 25 octobre 2023.

Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador a qualifié les agissements d’Israël de « crimes irrationnels et inhumains » et a insisté sur le fait que les Nations unies devaient agir et que les États-Unis devaient intervenir pour garantir une trêve, protéger les civils et empêcher le massacre qui est en train de se produire.

Les gouvernements de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela quant à eux, ont imputé les attaques du Hamas à l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Les relations diplomatiques avec Israël sont rompues depuis 2009 pour le Venezuela, depuis 1973 pour Cuba.

Le Pérou a exprimé sa profonde préoccupation face à « la grave aggravation de la situation humanitaire dans la bande de Gaza » et a condamné les attaques menées par les forces de défense israéliennes contre le camp de réfugiés de Jabalia.

Au Salvador, le président, Nayib Bukele – d’origine palestinienne – a déclaré que la meilleure chose qui puisse arriver au peuple palestinien « est que le Hamas disparaisse et que les bonnes personnes prospèrent » dans les territoires palestiniens.

Certains pays font exception. C’est le cas du Costa Rica, du Paraguay, du Guatemala et du Panama, alliés des États-Unis et/ou d’Israël.

Pour finir, au-delà des gouvernements, partout des marches et manifestations ont été organisées pour soutenir les Palestiniens face au massacre. Ici des images du Chili, de l’Argentine, de Cuba et du Mexique.

Dans le même dossier

Voici la deuxième partie de notre travail sur les élections générales indiennes, qui ont débuté ce 19 avril et qui dureront jusqu’au 1er juin et qui verront près de 1 milliard d’Indiens et d’Indiennes se rendre aux urnes pour élire les 545 député·es qui composent la Chambre basse du Parlement, la Lok Sabha. Après une première partie qui analyse la façon dont la démocratie est mise en péril par l’hindouisme politique, cette deuxième partie s’intéresse au capitalisme dit « de connivence » sous Narendra Modi, où la fortune des milliardaires proches du pouvoir dépend de l’accès à des ressources contrôlées par l’Etat.
Ce 19 avril ont débuté les élections générales en Inde. Elles dureront jusqu’au 1er juin. Organisées en sept phases elles verront près de 970 millions d’Indiens et d’Indiennes se rendre aux urnes afin d’élire, au scrutin uninominal à un tour, les 545 député·es qui composent la Chambre basse du Parlement, la Lok Sabha. A l’issue de ce scrutin sera désigné le Premier ministre issu du parti, ou de la coalition, majoritaire. Ces élections opposent deux groupes politiques : l’Alliance démocratique nationale, National Democratic Alliance (NDA) emmenée par le Bharatiya Janata Party (BJP), le Parti du peuple indien, actuellement au pouvoir en la figure du Premier ministre Narendra Modi, et la Indian National Developmental Inclusive Alliance (INDIA), emmenée par Rahul Gandhi, figure principale du Indian National Congress (INC), plus communément appelé « Congrès ». Si les seconds jouent leur (sur)vie, l’objectif du BJP est de remporter au moins 400 sièges, contre 303 actuellement (353 avec sa coalition). Il en a d’ailleurs fait son slogan de campagne. Cette majorité absolue lui permettrait de réviser la Constitution. Pour quelle Inde ?
Sans réelle opposition et ultra favori pour l’investiture du Parti conservateur américain, Donald Trump a largement remporté le Caucus en Iowa. L’élection américaine aura lieu le 5 novembre prochain et déjà, les observateurs demandent à Biden de muscler le jeu face au milliardaire newyorkais.