Cet article fait partie du dossier Ecologie populaire

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Pour diminuer sa pollution, l’Australie exporte son plastique

L’Australie poursuit les exportations de déchets plastiques malgré le vote d’une loi qui l’interdit depuis l’année dernière. La solution des autorités pour contourner son propre texte est de vendre ces ballots de plastique comme du carburant. Une situation dénoncée par les associations environnementales.

L’été dernier l’Australie votait en grande pompe un texte qui se voulait à la pointe de la protection de l’environnement. Cette nouvelle législation interdisait les exportations de certains déchets plastiques à l’étranger. De nombreuses ONG environnementales avaient en effet révélé que plusieurs pays développés exportaient leurs déchets à l’étranger afin de ne pas avoir à les traiter sur place. Une façon d’exporter ses difficultés de recyclage. Des pays sans l’infrastructure nécessaire réceptionnaient ainsi des conteneurs remplis de ces immondices difficiles à trier. L’Asie du Sud-Est est de fait la première destination de ces déchets plastiques dans le monde.

La loi a donc été saluée par les ONG environnementales à son adoption. Ce devait être la première étape d’un grand mouvement suivi par d’autres pays dans le monde. Pourtant aujourd’hui c’est ce même texte qui permet à l’Australie d’exporter des déchets grâce à un tour de passe-passe. Ainsi, l’exportation de déchets plastiques est possible si ceux-ci sont considérés comme du carburant tel que le révèle Reuters en début de semaine. Depuis plus de six mois, ces produits sont donc exportés pour être brûlés ! Les réactions des associations environnementales ne se sont pas faites attendre. Elles critiquent l’hypocrisie de la mesure et dénoncent le double discours tenu par le gouvernement de droite de Scott Morrison.

Concrètement, les autorités australiennes ont attribué une licence d’exportation a la plus grande entreprise de traitement des déchets du pays. Celle-ci produit du carburant traité issu de la transformation de déchets (Processed Engineered Fuel ou PEF selon la terminologie officielle) qui est ensuite exporté vers d’autres pays. Ce « carburant » est présenté comme une alternative plus écologique au charbon lorsqu’il est brûlé. Il est surtout utilisé pour fournir à bas prix de l’énergie à l’industrie du ciment ou aux incinérateurs. Mais les avantages environnementaux attribués à ce produit ne sont pas évidents selon plusieurs analystes. Ils y voient surtout une désincitation à la recherche alors que seulement 10 % du plastique est aujourd’hui recyclé.

Ce phénomène met la lumière sur les moyens mis en place par certains pays pour la lutte contre la pollution plastique. L’exportation des déchets vers d’autres territoires moins équipés pour les traiter est toujours jugé comme la meilleure solution par certains pays qui préfèrent ne pas trouver une solution environnementale plus vertueuses. Plusieurs pays asiatiques ont déjà pris des dispositions pour interdire l’importation de déchets depuis la décision pionnière de la Chine en ce sens en 2018. Une décision à l’origine d’un afflux inédit de déchets vers la Thaïlande ou le Vietnam, afflux qui continue de nos jours…

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Claire Lejeune est co-responsable du département de planification écologique de l’Institut La Boétie. Elle est revenue pour l’Émission populaire sur l’appel, fait par une vingtaine de pays, dont la France, à tripler les capacités nucléaires mondiales d’ici à…

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Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

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