Priti Patel (Home Office Secretary) doit libérer Julian Assange avant que le coronavirus ne se propage dans la population carcérale. Nils Melzer, le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, a rendu visite à Julian Assange en prison en mai dernier et a conclu qu’Assange présentait « tous les symptômes typiques d’une exposition prolongée à la torture psychologique, y compris un stress extrême, une anxiété chronique et un traumatisme psychologique intense ». En tant que prisonnier vulnérable dont la santé est déjà menacée, un isolement supplémentaire serait préjudiciable en soi, sans parler de la menace que le virus éclate à l’intérieur de la prison. L’augmentation du risque pour la santé signifie qu’il devrait être libéré immédiatement.
Il est fort possible que les prisons annulent toutes les visites, ce qui signifie un accès encore plus difficile à sa famille, à ses amis et à ses avocats. Sa libération et celle d’autres prisonniers vulnérables réduiraient le risque de contamination à l’intérieur de la prison.
Julian Assange devrait être avec sa famille pendant cette période où il pourra préparer sa défense contre son audience d’extradition.
Julian Assange a été inculpé par l’administration Trump en vertu de la loi sur l’espionnage pour avoir publié des informations véridiques dans l’intérêt public et il pourrait encourir jusqu’à 175 ans de prison aux États-Unis. Julian avait passé près de 7 ans à l’ambassade de l’Équateur où il a demandé l’asile politique de peur d’être persécuté par les États-Unis pour avoir dénoncé leurs crimes de guerre commis en Irak et en Afghanistan. Il est en détention provisoire à la prison de Belmarsh depuis septembre 2019 après avoir purgé une peine de 50 semaines pour avoir enfreint ses conditions de libération sous caution en avril 2012. Cela signifie que le Royaume-Uni ne détient désormais Julian que sur la base de la demande d’extradition des États-Unis.