COVID-19 : Protégeons les enfants contre le travail des enfants, maintenant plus que jamais !
En 2020, la Journée mondiale contre le travail des enfants se concentrera sur les conséquences de la crise actuelle sur le travail des enfants. La pandémie de COVID-19 et ses chocs socio-économiques ont des conséquences énormes sur la vie et les moyens de subsistance des populations. Malheureusement, les enfants sont souvent les premiers à en souffrir.
La crise peut pousser des millions d’enfants vulnérables au travail des enfants. On estime déjà à 152 millions le nombre d’enfants astreints au travail des enfants, dont 72 millions effectuent des travaux dangereux. Ces enfants courent désormais un risque encore plus grand de faire face à des circonstances encore plus difficiles et à avoir des journées de travail encore plus longues.
Cette année, la Journée mondiale se déroulera comme une campagne virtuelle et est organisée conjointement avec la Marche mondiale contre le travail des enfants et le Partenariat international pour la coopération sur le travail des enfants dans l’agriculture (IPCCLA).
Estimations du travail des enfants par région
Le travail forcé des enfants s’entend de tout travail accompli par un enfant sous une contrainte exercée par un tiers (autre que ses parents) sur l’enfant lui-même ou sur ses parents, ou de tout travail accompli par un enfant comme conséquence directe du fait que l’un de ses parents ou les deux sont eux-mêmes victimes de travail forcé, explique l’Organisation internationale du Travail. La coercition peut s’exercer lors du recrutement de l’enfant, afin de contraindre ce dernier ou ses parents à accepter le travail. Elle peut également se produire une fois que l’enfant travaille, afin de le contraindre à accomplir des tâches qui ne font pas partie de ce qui était convenu lors du recrutement ou pour l’empêcher de quitter son poste.
Le nombre et le pourcentage d’enfants astreints au travail des enfants varient considérablement d’une région à l’autre.
L’Afrique figure au premier rang des régions à la fois en termes de prévalence (soit 1/5) et de nombre absolu (72 millions) d’enfants astreints au travail des enfants.
La région Asie-Pacifique la suit à la deuxième place pour les deux critères : 7 pour cent en matière de prévalence, soit 62 millions d’enfants astreints au travail des enfants dans la région. Les régions Afrique et Asie-Pacifique concentrent près de neuf enfants astreints au travail des enfants sur dix.
Le reste de la population astreinte au travail des enfants se répartit entre les Amériques (11 millions), l’Europe et Asie centrale (6 millions) et les États arabes (1 million). En termes d’incidence, 5 pour cent des enfants sont astreints au travail des enfants dans les Amériques, 4 pour cent en Europe et Asie centrale et 3 pour cent dans les États arabes.
En outre, l’OIT constate que l’incidence du travail des enfants est plus élevée dans les pays à bas revenu (à hauteur de 19 %) mais est également loin d’être négligeable dans les pays des autres niveaux de revenu.
Neuf pour cent de tous les enfants des pays à revenu moyen inférieur et sept pour cent de ceux des pays à revenu moyen supérieur sont astreints au travail des enfants. Les statistiques portant sur le nombre absolu d’enfants astreints au travail des enfants pour chaque tranche de revenu national indiquent en effet que 84 millions d’enfants astreints au travail des enfants, représentant 56 % de tous ceux qui y sont astreints, vivent dans des pays à revenu moyen et 2 autres millions dans des pays à haut revenu.
Des rêves d’or
Le tournage d’un film en réalité virtuelle sur le travail des enfants dans les mines d’or du Ghana a exposé le réalisateur vidéo de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Damien Riunaud, aux réalités de ce travail brutal et dangereux et à l’importance de la campagne menée par l’OIT pour y mettre fin.