Cet article fait partie du dossier La fin du libéralisme

Le Monde en commun publie des articles et contenus audiovisuels accessibles dans 3 langues : français, anglais, et espagnol. L’objectif est de rendre accessible tous les contenus au plus large public. Pour cela, la langue ne doit pas être un obstacle.

Nous sommes en train de constituer un groupe de volontaires qui se chargeront de traduire l’ensemble des contenus afin de les présenter dans au moins trois langues (français, anglais, espagnol).

Si vous souhaitez rejoindre le groupe, merci de nous adresser un mail à contact@linternationale.fr 

Texte de référence à venir…

Mexique : ¡ Salud primero !

La journée mondiale sans tabac a été l'occasion pour le Mexique d'adopter des mesures inédites dans la lutte contre le tabagisme. Il devient le premier pays d'Amérique latine à interdite la cigarette électronique au nom de la santé publique.

L’alerte de la Commission fédérale pour la prévention des risques sanitaires (COFEPRIS) a à peine eu le temps d’arriver qu’Andrés Manuel López Obrador (AMLO) signait déjà le décret d’interdiction. La vente et la circulation de cigarettes électroniques devient désormais interdite au Mexique. Un enjeu de santé publique pris à bras le corps par l’exécutif mexicain mardi 31 mai. Une date loin d’être anodine puisqu’il s’agit de la journée mondiale sans tabac.

Les autorités mexicaines se sont donc appuyées sur le rapport de la COFEPRIS pour adopter cette décision radicale. L’agence fédérale alertait sur toutes les conséquences négatives liées à la cigarette électronique. Ces cigarettes seraient ainsi une porte d’entrée vers un tabagisme plus poussé, accélérant l’addiction à la nicotine et touchant des individus toujours plus jeunes à cause d’un marketing agressif.

Une image à l’opposé du discours tenu depuis des années par les lobbyistes des producteurs de tabac qui misent à coups de milliards de dollars dans l’essor de ce nouveau marché. Les vapoteuses sont ainsi présentées comme des dispositifs qui permettent aux personnes de réduire leur dépendance aux cigarettes classiques. Le coup d’arrêt infligé par le Mexique a ainsi été salué par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’OMS a d’ailleurs profité de la journée pour rappeler les conséquences sanitaires du tabagisme : 8 millions de victimes chaque année et plusieurs dizaines de milliards de dollars dépensés pour prendre en charge les malades. Le Mexique estime de son côté à 72 000 le nombre de victimes dans le pays avec des dépenses qui avoisinent les 5 milliards de dollars par an.

Mais l’impact est également important sur les ressources de la planète selon un rapport publié par l’organisation. Le secteur est à l’origine de la production de 84 millions de tonnes de CO2, la destruction de 200 000 hectares de terres, sans compter l’utilisation massive d’eau dans la production du tabac. La lutte contre le tabagisme serait environnementale en plus d’être sanitaire.

Au Mexique, les autorités ont mis à l’étude de nouvelles mesures, interdisant par exemple la cigarette dans toute une série de lieux publics, allant des plages aux marchés ouverts. Des villes comme Mexico ont déjà adopté des initiatives à l’échelon local. La consommation de tabac est désormais impossible dans 11 espaces publiques grandement fréquenté de la capitale. Ce défi du tabagisme vient par ailleurs s’ajouter à d’autres fléaux de la société mexicaine qu’AMLO cherche à contrer frontalement, notamment la malbouffe et l’obésité. Une politique qui place l’humain avant l’argent.

Dans le même dossier

Sans réelle opposition et ultra favori pour l’investiture du Parti conservateur américain, Donald Trump a largement remporté le Caucus en Iowa. L’élection américaine aura lieu le 5 novembre prochain et déjà, les observateurs demandent à Biden de muscler le…

La fin du libéralisme

Le dimanche 19 novembre, le candidat néofasciste Javier Milei a été élu avec 56% des voix, face au ministre de l’économie sortant Sergio Massa. Une élection qui intervient alors que l’Argentine est plongée dans une grave crise avec une…

Partagez !

Marina Mesure

Syndicalisme international

Marina Mesure is a specialist of social issues. She has worked for several years with organizations defending workers’ rights such as the European Federation of Building and Wood Workers.

She has campaigned against child labor with the International Labor Organization, against social dumping and the criminalization of unionism. As a famous figure in the international trade union world, she considers that the principle of “equal work, equal pay « remain revolutionary: between women and men, between posted and domestic workers, between foreigners and nationals ».

Marina Mesure, especialista en asuntos sociales, ha trabajado durante varios años con organizaciones de derechos de los trabajadores como la Federación Europea de Trabajadores de la Construcción y la Madera.

Llevo varias campañas contra el trabajo infantil con la Organización Internacional del Trabajo, contra el dumping social, y la criminalización del sindicalismo. Es una figura reconocida en el mundo sindical internacional. Considera que el principio de « igual trabajo, igual salario » sigue siendo revolucionario: entre mujeres y hombres, entre trabajadores desplazados y domésticos, entre extranjeros y nacionales « .

Spécialiste des questions sociales, Marina Mesure travaille depuis plusieurs années auprès d’organisations de défense des droits des travailleurs comme la Fédération Européenne des travailleurs du Bâtiment et du Bois.

Elle a mené des campagnes contre le travail des enfants avec l’Organisation internationale du travail, contre le dumping social, la criminalisation du syndicalisme. Figure reconnue dans le monde syndical international, elle considère que le principe de « travail égal, salaire égal » est toujours aussi révolutionnaire : entre les femmes et les hommes, entre les travailleurs détachés et domestiques, entre étrangers et nationaux ».

Sophia Chikirou

Directrice de la publication

Sophia Chikirou is the publisher of Le Monde en commun. Columnist, director of a documentary on the lawfare, she also founded several media such as Le Média TV and the web radio Les Jours Heureux.

Communications advisor and political activist, she has worked and campaigned in several countries. From Ecuador to Spain, via the United States, Mexico, Colombia, but also Mauritania, she has intervened with progressive and humanist movements during presidential or legislative campaigns.

In 2007, she published Ma France laïque (La Martinière Editions).

Sophia Chikirou es directora de la publicación de Le Monde en commun. Columnista, directora de un documental sobre el lawfare, también fundó varios medios de comunicación tal como Le Média TV y la radio web Les Jours Heureux.

Asesora de comunicacion y activista política, ha trabajado y realizado campañas en varios países. Desde Ecuador hasta España, pasando por Estados Unidos, México, Colombia, pero también Mauritania, intervino con movimientos progresistas y humanistas durante campañas presidenciales o legislativas.

En 2007, publicó Ma France laïque por Edicion La Martinière.

Sophia Chikirou est directrice de la publication du Monde en commun. Editorialiste, réalisatrice d’un documentaire sur le lawfare, elle a aussi fondé plusieurs médias comme Le Média TV et la web radio Les Jours Heureux.

Conseillère en communication et militante politique, elle a exercé et milité dans plusieurs pays. De l’Equateur à l’Espagne, en passant par les Etats-Unis, le Mexique, la Colombie, mais aussi la Mauritanie, elle est intervenue auprès de mouvements progressistes et humanistes lors de campagnes présidentielles ou législatives.

En 2007, elle publiait Ma France laïque aux éditions La Martinière.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.