Deux journalistes connus pour leur ton critique à l’égard de la monarchie ont été arrêtés le dimanche 5 juillet 2020 dans ce que les réseaux sociaux et les ONG dénoncent à demi-mot comme une affaire montée de toutes pièces.
Le journaliste marocain et militant des droits humains Omar Radi a été interpellé dimanche soir pour « ivresse publique et violences » puis placé en garde à vue à Casablanca, selon l’AFP citant le porte-parole de la sûreté nationale (DGSN). Une information aussi rapportée sur les réseaux sociaux et par le site d’informations local, Le Desk.
« Il a été placé en garde à vue sur instruction du parquet après un incident survenu hier soir vers 23 h 30 », a indiqué le porte-parole joint par l’AFP.
La justice marocaine avait annoncé le 24 juin avoir ouvert une enquête sur ce journaliste qu’elle suspecte de bénéficier de « financements de l’étranger » en lien avec des « services de renseignement ». Les autorités marocaines le soupçonnent de « liens avec un officier de liaison d’un pays étranger » qui a travaillé « sous couvert diplomatique depuis 1979 dans plusieurs régions de tensions » dans le monde.