Concrètement, ces travailleurs issus des basses castes demandent que leur salaire journalier passe de 2 euros à 4 euros 50. Corvéables à merci, sans droits, leur lutte s’ajoute à celle des paysans qui bloquent les routes pour s’opposer à une loi qui libéralisera le prix des fruits et des légumes et ouvrir le secteur aux transnationales.
Il y a deux ans, le gouvernement de l’État avait promis d’augmenter le salaire minimum des travailleurs du thé de 167 à 350 roupies et avait formé un comité chargé d’améliorer la rémunération des travailleurs du thé et les conditions souvent dangereuses dans lesquelles ils travaillent. Les fruits de cet accord ne se sont pas manifestés, selon les syndicats de la région. En conséquence, l’industrie de l’Assam – qui fournit annuellement près de la moitié du total des feuilles de thé de l’Inde – a connu plusieurs protestations ces dernières années dans le cadre d’une agitation permanente visant à mettre en lumière l’exploitation par les propriétaires de plantations des travailleurs salariés journaliers, qui travaillent dans des environnements insalubres qui manquent souvent d’eau propre, de rations quotidiennes et d’autres commodités de base.
Les travailleurs des plantations de thé, dont la majorité sont des femmes travaillant dans la cueillette des feuilles, ont été gravement touchés par les retombées économiques de la pandémie de Covid19, poussant encore plus loin dans la pauvreté un groupe déjà vulnérable. Ces femmes portent déjà un lourd fardeau de mortalité maternelle, les femmes enceintes ne pouvant accéder à des soins de santé adéquats ou à des suppléments nutritionnels dans le cadre de leur travail.
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